C’est une réalité qui crève les yeux à Bamako. Les prix des produits de forte consommation ont plus l’ascenseur. Pendant que notre pays cherche les voies et moyens pour juguler la crise politico-sécuritaire qui perdure, le panier de la ménagère encaisse un coup dur avec la flambée des prix. Il s’agit notamment de l’huile alimentaire, de la viande, du poisson fumé, du haricot… Face à cette situation insupportable, les autorités de la Transition sont interpellés à agir vite. C’est alors une patate chaude entre les mains du Président de la Transition, Assimi GOITA, et du Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA.

Après l’investiture du Colonel Assimi GOITA comme président de la Transition et la nomination du Dr Choguel Kokalla MAIGA comme Premier ministre, les Maliens attendent impatiemment la formation d’un nouveau gouvernement. En attendant, les priorités se signalent à tous les niveaux. Ces priorités ont pour noms la sécurité, la lutte contre la corruption, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections…
Une autre préoccupation majeure des Maliens est relative à la cherté de la vie. Les prix des produits alimentaires ne cessent de grimper et la réponse des autorités tarde à venir. Le prix du kilogramme de la viande sans os est aujourd’hui à 3 200 FCFA, tandis que la viande avec os est à 2 700 FCFA le kilogramme. Le litre d’huile importé qui était cédé dans un passé récent entre 800 et 900 FCFA est aujourd’hui à 1 100 FCFA alors que l’huile locale est à 1 000 FCFA. Le haricot et le poisson fumé ne sont pas épargnés par la flambée des prix. Ils sont cédés respectivement à 1 000 FCFA et 3 500 FCFA le kilogramme.
Qu’est-ce qui explique alors la hausse du prix d’achat de ces produits de forte consommation ? Quel est son effet sur les ménages ? Comment réguler les prix au Mali ? Il appartient alors aux nouvelles autorités de trouver très vite des réponses à ces questions et soulager les populations.
Une des premières missions du nouveau gouvernement devrait être de trouver une solution à cette flambée des prix des produits alimentaires. Si la situation devait perdurer, elle risquerait de provoquer un soulèvement populaire, en tout cas un vague de manifestations, qui ne faciliterait pas la tâche aux autorités de la Transition.
Pour le moment, les consultations entre le Premier ministre et les forces vives de la nation sont en cour pour la formation d’un gouvernement. Ce gouvernement dont la durée de vie est de neuf mois aura pour mission essentielle d’instaurer la cohésion entre les Maliens ; lutter contre l’insécurité ; lutter contre la corruption ; mener des réformes politiques et institutionnelles ; organiser des élections générales…
Une autre priorité non négligeable est la recherche de solutions adéquates pour que les produits de première nécessité soient abordables pour le consommateur lambda.

PAR MODIBO KONÉ

Source: Info-Matin