«Créer un cadre de réflexion, d’innovation et d’invention de plateformes numériques efficaces, adaptées et consensuelles pour promouvoir la gestion dans la transparence des services de dépenses et de recettes afin qu’à travers ces plateformes, le numérique soit un vecteur essentiel de la croissance économique, de la productivité et de la compétitivité au Mali», tel était l’objectif de la deuxième phase de la conférence sur le numérique comme outil participatif de la bonne gouvernance, organisée par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, en partenariat avec Orange-Mali.

La cérémonie d’ouverture de la rencontre s’est déroulée dans un hôtel de la place, en présence du ministre de la Refondation de l’état, chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, du conseiller spécial du Premier ministre, Youssouf Touré, du Directeur régional Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, Jo Holden, du directeur de la communication institutionnelle et des relations extérieures d’Orange-Mali, Moussa Sacko.

Les handicaps juridiques dans la lutte contre la corruption, la gouvernance des affaires publiques face aux défis du numérique, les applications comme outils de facilitation et de performance dans les services de l’état, le rôle et la place de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) dans l’environnement des services de contrôle ont été des thématiques abordées au cours de la journée.

Jo Holden a souligné qu’en posant le débat sur le «numérique comme outil participatif de gouvernance », ils n’ont fait que confirmer ce qui ressort de l’ordre économique mondial, puisque le numérique constitue actuellement le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale avec un taux de croissance qui équivaut au double de celui de l’économie classique dans la plupart des pays développés.

Pour le Directeur régional Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, aujourd’hui, le projet de mutation vers une société numérique est un processus irréversible. « Les technologies de l’économie numérique offrent aux entreprises et aux services de l’état des opportunités de développement à la fois par l’amélioration des outils de gestion, la création de produits nouveaux et par la mise en œuvre de nouveaux modes d’organisation interne, permettant une plus grande efficacité productive et une mise en relation plus directe avec le marché» a-t-il dit.

De son côté, le conseiller spécial du Premier ministre a indiqué que la bonne gouvernance a besoin des hommes dévoués et des outils efficaces et adaptés pour son application. Pour assurer un pilotage efficace, efficient et une cohérence dans le processus budgétaire, Youssouf Touré a souligné la nécessité de mettre les outils numériques au service de l’administration publique.

«C’est dans cette perspective que la mise en œuvre de ce programme par la Fondation Friedrich Naumann et ses partenaires permettra, d’une part de valoriser les acteurs du numérique et d’autre part de renforcer le lien entre l’administration et les technologies tout en rendant les services des recettes et des dépenses plus performants et dynamiques», a-t-il noté.

Quant au ministre Ibrahim Ikassa Maïga, il dira que s’il est vrai que la crise multidimensionnelle que notre pays traverse depuis 2012 a comme raison principale la mauvaise gouvernance, il n’en demeure pas moins que l’une des solutions passe par la maîtrise des différentes facettes de lutte contre la délinquance financière à travers le numérique.

Pour atteindre un développement harmonieux de notre pays, a signalé le ministre de la Refondation de l’état, chargé des relations avec les institutions, les défis majeurs en termes de gouvernance dans tous les secteurs doivent coûte que coûte être relevés à travers de telles initiatives innovantes.

Aminata Dindi SISSOKO

Source: Essor