« Rôle économique et social de l’assurance », tel était le thème principal de la première édition de la journée d’assurance du Mali, organisée par le comité des compagnies d’assurances du Mali (CCAM). La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu, ce jeudi 28 novembre 2019, à l’hôtel Radisson Blu de Bamako en présence de Oumar N’DOYE, président du comité des compagnies d’assurances du Mali, du vice-président de l’association des consommateurs, ainsi que plusieurs assureurs. L’événement était placé sous la présidence de Barry Aoua Sylla, ministre Délégué chargé du budget.

 

L’objectif de cette journée vise, selon les organisateurs, à mettre sur pied, un cadre formel de rencontres, d’échanges, de partage d’expériences avec les professionnels du secteur.
Dans son intervention, Oumar N’DOYE, président du comité des compagnies d’assurance du Mali a fait savoir que le marché des assurances de notre Pays était aujourd’hui animé par trois catégories d’intervenants dont le dynamisme a beaucoup contribué à impulser au secteur, une croissance en constante progression.
Parmi ces catégories, figurent les compagnies d’assurance qui sont au nombre de 13 aujourd’hui dont 10 compagnies d’assurances non-vie et 03 compagnies d’assurance vie. Ensuite, le président du CCAM a cité les intermédiaires d’assurances qui sont à peu près, une trentaine de courtiers agréés réunis au sein de l’association professionnelle des assureurs conseils du Mali (APACM), et bien plus d’agents généraux et d’apporteurs d’affaires. La troisième catégorie d’intervenants concerne les experts évaluateurs dont le rôle dans la gestion des accidents et des dégâts contribue à instaurer un climat apaisé dans les rapports entre assureurs, assurés et victimes.
Pour Oumar N’DOYE, grâce au dynamisme de ces intervenants et l’appui de nos autorités, les statistiques des cinq dernières années laissent apparaitre une évolution encourageante du chiffre d’affaires qui a franchi la barre des 48 milliards de francs CFA en 2018 alors qu’il n’était que 33 milliards de FCFA en 2014. Ce qui laisse aux assureurs selon lui, la part substantielle des investissements du secteur des assurances dans l’économie du Mali.
Le président du comité des compagnies d’assurance du Mali a indiqué que la contribution du secteur de l’assurance au financement de l’économie se chiffrait à 57,5 milliards de francs CFA en 2018. Pour l’exercice 2014, les assurances ont eu à payer 11 milliards de franc CFA. S’agissant de l’exercice 2018, les assurances ont payé la somme de 21 milliards de franc CFA. Enfin, il a affirmé que les assureurs payaient les sinistrés.
Pour sa part, Barry Aoua Sylla, ministre délégué en charge du budget, dira qu’elle a noté avec intérêt, les mesures d’autorégulation dans l’intervention que le CCAM avait préconisé et qui était de nature à simplifier et à accompagner les procédures d’indemnisation des victimes.
Le ministre délégué du budget a dit qu’elle était convaincue que d’autres mesures encore plus audacieuses verraient le jour pour moderniser d’avantage les interventions des assureurs concernant la digitalisation des produits destinés aux populations à faibles revenus, au travers de la micro-assurance.
Pour BARRY Aoua Sylla, tout le monde participe à cette journée, de façon efficace, pour la réussite de l’outil de développement qu’est l’assurance. Le ministre du Budget a informé que des dispositions utiles avaient été prises pour accélérer leur mise en œuvre.
Parmi ces dispositions, elle a cité l’opérationnalisation du comité de suivi et de mise en œuvre des recommandations des états généraux. Les compagnies d’assurance pourraient contribuer, selon Barry Aoua Sylla, à assurer un meilleur financement de l’économie nationale, en mettant à la disposition du secteur financier les ressources longues collectées. Le ministre délégué a invité les assureurs à plus d’abnégations et d’initiatives pour un développement continu et graduel de l’industrie d’assurance dans notre pays.
Signalons que cette journée a pour objectif l’information et la sensibilisation du public sur l’utilité de l’assurance dans les ménages ainsi que dans les entreprises.
Les assurances ont saisi cette occasion de proposer des produits flexibles, susceptibles de s’adapter à la clientèle dans les stands.

Par SABA BALLO

Source : Info-Matin