Du 21 au 23 novembre 2017 s’est tenue, à l’Hôtel de l’Amitié, la 7èmeédition des journées minières et pétrolières du Mali (JMP) sous le thème : «l’exploitation des ressources minérales intégrées à l’économie comme un facteur de développement». Durant trois jours, les participants à cette désormais traditionnelle rencontre ont passé aux peignes fins les maux qui minent le secteur avant, certainement, d’en faire des recommandations pour que l’or brille réellement pour les Maliens. L’ouverture des travaux de ces journées, présidée par M. Abdoulaye Idrissa Maiga, Premier ministre, s’est déroulée en présence du ministre des Mines, Pr. Tiémoko Sangaré et de plusieurs autres membres du Gouvernement. On notait aussi la présence des acteurs nationaux et internationaux des secteurs minier et pétrolier.

abdoulaye idrissa maiga premier ministre chef gouvernement Journees minieres petroliere jmp

Faut-il le noter, le secteur minier est devenu, depuis quelques années, l’un des maillons essentiels de l’économie du Mali avec l’existence de plusieurs sites miniers dans le pays. Ainsi, dira le ministre des Mines, «en dépit de la faiblesse des cours de l’or, son exploitation a continué à jouer les premiers rôles en termes de recettes d’exportation. En 2016, l’exploitation aurifère a rapporté près de 280 milliards de F CFA au budget d’Etat. Elle a représenté 68% des recettes d’exportation, 22% des recettes fiscales, procuré environ 12 mille emplois directs et contribué pour 6% au PIB ».

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Aussi, dans le domaine de la recherche pétrolière, le Mali a connu de 2004 à 2012 un grand engouement des sociétés de recherche pour ses bassins sédimentaires. Mais, note le Pr. Tiémoko Sangaré, ministre des

Mines, du fait de la crise de 2012, «la quasi-totalité des sociétés ont quitté et à ce jour, il n’y a que 3 des 41 blocs pétroliers qui sont occupés». Ainsi, pour favoriser la relance des activités de recherche, le Gouvernement a relu en 2015 le code pétrolier pour adopter le contrat de partage de production comme seule forme d’accès au permis pétrolier.

Toutefois, reconnait le ministre des Mines, «il nous revient constamment que malgré la contribution importante de l’exploitation de l’or à l’économie nationale, nombreux sont nos compatriotes qui pensent que «l’or ne brille pas pour les Maliens», comme l’a fait l’exploitation du pétrole pour les pays du Golfe persique». Pour le ministre Sangaré, cette perception est tout à fait légitime au regard des immenses richesses contenues par notre sous-sol et de la réputation du Mali à cause de sa richesse en or. C’est pourquoi, souligne-t-il «mon département a engagé des réflexions et a entrepris des actions en vue de rendre le secteur plus visible et de créer des conditions pour que tous les Maliens puissent, à quelque niveau qu’ils soient, ressentir les effets induits par l’exploitation de l’or et des autres substances.

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En outre, le ministre a dans son discours, rappelé la Vision du Régime minier de l’Afrique (VMA) dont l’objectif principal est de promouvoir une exploitation équitable et optimale des ressources minières. Cela, en vue d’une large croissance durable et d’un développement socio-économique soutenu. Aussi, en droite ligne de cette Vision africaine, le Gouvernement du Mali a engagé des actions pour la mise en place d’une politique et d’une stratégie de développement du secteur des mines.

Les axes stratégiques de cette politique de développement, selon le ministre, sont entre autres, l’amélioration de la gouvernance du secteur, la dotation du Mali d’une base et d’un système d’informations géo scientifiques performant. A cela, il faut ajouter la dotation  d’autres infrastructures de base, la structuration et l’encadrement optimal des sous-secteurs de l’artisanat minier, l’amélioration de la qualité des ressources humaines, l’intégration des secteurs minier et pétrolier à l’ensemble de l’économie et l’érection des mines en un vecteur de développement durable.

Quant au Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga, il a, à l’ouverture des travaux de ce rendez-vous du donner et du recevoir du monde des miniers, affirmé sa volonté de voir à mettre en place des mécanismes pour relancer et d’assurer la recherche du gaz et du pétrole. Et de rendre le secteur compétitif et performant. Il a souhaité l’application diligente des recommandations qui sortiront de ces assisses.

A retenir enfin que le sous-sol malien, selon le ministre des Mines, sans être un scandale géologique renferme des réserves importantes d’autres substances comme le fer, la bauxite, les lignites, les phosphates, le manganèse, l’uranium, le diamant, le lithium et autres.

Dieudonné Tembely

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