Organisée par le Japon dans la mi-matinée du mercredi 28 Août 2019,  en marge de la TICAD7, une conférence spéciale sur le G5 Sahel a permis à ses pays membres d’expliquer les défis du dispositif aux partenaires.

La rencontre qui avait l’allure d’un espace de plaidoyer, a été co-présidée par l’Union Africaine et le Japon en présence des ministres des affaires étrangères des pays membres du G5-Sahel , les représentants de la France, de l’Italie , de l’UNHCR, et d’autres partenaires techniques et financiers.

Le Mali a été représenté à cette conférence par la Ministre de l’Economie Numérique et de la Prospective, Mme Kamissa CAMARA, assurant l’intérim du Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale. Lors de cette conférence, les pays du G5-Sahel ont exposé en face des partenaires nationaux et internationaux les principaux défis auxquels chaque pays fait face. Ils sont également revenus sur l’utilité de la force conjointe de ce groupement sahélien, constitué par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Les participants du G5-Sahel ont invité les partenaires nationaux et internationaux à continuer à soutenir cette initiative régionale très importante. Les urgences ont concerné la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso et au centre du Mali a également été débordée. Mais surtout l’urgence d’intervenir afin que quelques 500 000 enfants puissent reprendre le chemin de l’école dès la rentrée scolaire prochaine.

Le Japon, en organisant cette conférence spéciale sur le Sahel, manifeste de plus en plus son intérêt profond pour la sécurité dans cette partie de l’Afrique. Le Ministre des Affaires étrangères du Japon a annoncé l’assistance de son pays pour la paix, la sécurité et le développement au Sahel.

Parlant de cette annonce du Japon, la Ministre de l’Economie Numérique et de la Prospective, Mme Kamissa CAMARA, représentant son collègue des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, dira : « C’est très important et très positif pour nous d’avoir un partenaire stratégique comme le Japon. Il s’agit d’une avancée positive puisque ce que nous cherchons à faire maintenant c’est d’avoir une action concertée entre les différents pays du Sahel, mais surtout la communauté internationale, pour permettre de venir à bout des défis sécuritaires dans la région».

Mme Camara a poursuivi qu’il existe actuellement 17 stratégies sur le Sahel émanant de la communauté internationale. Selon elle, « il n’y pas une coordination parfaite entre ces différentes stratégies. Donc il s’agit de refaire la coopération internationale autour de la région du sahel et de trouver la solution concertée qu’il faut pour venir à bout de nos différents défis ».

Par ailleurs, sur les actions en cours, le renforcement de l’intégration sous régionale en matière de lutte contre le terrorisme et la contribution au développement dans ces pays, a été évoqué.

Cyril ADOHOUN

Source: L’Observatoire