“Développement du contenu local : Enjeux, perspectives et rôle de l’Etat” est le thème des 9es Journées minières et pétrolières du Mali qui se sont tenues du 16 au 18 novembre au Centre international de conférence de Bamako. Conférence débat, expositions ont été les temps forts de cette activité dont le lancement a été présidé par le chef du gouvernement Choguel Kokalla Maïga (représentant du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta) avec à ses côtés le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, et le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona.

Pour ces 9es journées minières et pétrolières du Mali plusieurs ministres des mines de la sous-région comme celui du Burkina Faso et du Niger ont fait le déplacement de Bamako. Organisées tous les ans depuis 2005, les thématiques des Journées minières et pétrolières visent à intégrer, selon le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau les activités minières et pétrolières à l’économie nationale, afin qu’elles profitent au pays à tous les niveaux et dans les meilleures conditions possibles. Cette année, le thème “Développement du contenu local : Enjeux, perspectives et Rôle de l’Etat”, en plus d’être d’actualité, répond selon le ministre Traoré aux préoccupations des autorités de la Transition, à savoir tirer le maximum de bénéfices du secteur minier à travers une implication massive et de qualité de nos entreprises nationales et des Maliens. Il s’identifie à le croire parfaitement aux programmes des partenaires techniques et financiers ainsi qu’à ceux des organisations sous régionales comme l’Union africaine et la Cédéao.

Au-delà des JMP, cette tribune, est aussi, selon le chef du département des Mines, de l’Energie et de l’Eau, l’occasion pour lui de faire le point sur la situation du secteur minier au Mali, un secteur qui n’a pas été épargné par la crise de la Covid-19, qui a fait plonger de 35 %, les flux mondiaux d’investissements directs étrangers selon le rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). “L’environnement minier malien est également contrarié par l’orpaillage illégal. Une lutte implacable contre le dragage et l’orpaillage illégal est en cours depuis janvier 2021. Malgré ces difficultés, le secteur minier a continué à remplir son rôle de pourvoyeur de fonds pour l’Etat. La valeur totale des exportations a augmenté passant de 1870 milliards en 2019 à 1971 milliards en 2020. La contribution du secteur au budget national s’est chiffrée à 457 milliards de FCFA en 2020 contre 403 milliards en 2019”, a-t-il fait savoir. Pour lui, cette performance du secteur minier a été possible malgré les défis susmentionnés pour deux raisons : un climat des affaires propice et la confiance renouvelée de l’ensemble des parties prenantes du secteur à l’Etat. Il a saisi, cette occasion pour saluer les opérateurs du secteur minier et les assurer que le gouvernement continuera à travailler pour améliorer le climat des affaires au profit des entreprises qui créent de l’emploi.

Pour minimiser la dépendance vis-à-vis de la production aurifère et accroître les retombées de l’exploitation des ressources du sous-sol sur le peuple malien, Lamine Seydou d’ajouter que son département dans sa nouvelle politique minière a mis l’accent, entre autres, sur le20 développement des infrastructures géologiques notamment la cartographie, l’intégration des secteurs minier et pétrolier à l’ensemble de l’économie nationale, l’amélioration de la gouvernance du secteur, la promotion de la sous-traitance et les prestations de services auprès des grandes entreprises minières.

Pour le Premier ministre, chef du gouvernement Choguel Kokalla Maïga tout en saluant l’initiative de ces journées, a invité les participants à trouver les meilleures formules pour que ces ressources puissent profiter à tous les acteurs du secteur, les entreprises, les collectivités, l’Etat… Le Premier ministre a aussi rappelé qu’outre les défis sécuritaires, notre secteur minier doit relever le défi de la diversification de la production dominé par l’or. C’est pourquoi il a fondé beaucoup d’espoir sur les récentes découvertes notamment l’hydrogène et lithium.En plus des conférences débats, il y a eu des expositions.

                                                                                          

Kassoum Théra

 

Source: Aujourd’hui-Mali