ATELIER DE VALIDATION DES STATISTIQUES

Focus sur les accidents de la circulation routière de l’année écoulée

La cérémonie de lancement de l’atelier de validation des statiques d’accidents routière de l’année 2021 a eu lieu, le jeudi 21 avril 2022 dans la salle de conférence de l’Ageroute. Elle était présidée par le Conseiller Technique,  Ousmane Maïga, représentant du ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, en présence de la directrice générale de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), Mme Doumbia Diadji Sacko, du directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute), Sékou Kontaga.

A l’occasion de la rencontre d’échanges sur les statistiques d’accidents de la circulation routière de l’année 2021, le Conseiller Technique, Ousmane Bah Maïga, a tout d’abord, au nom de Mme le ministre des Transports et des Infrastructures, empêchée,  rappelé que l’objectif  fixé par les hautes autorités du pays dans le document de stratégie nationale de sécurité routière est de « réduire le taux de mortalité des accidents de la route de 50% en le ramenant de 25 tués par 100 000 habitants à 12 tués par 100 000 habitants à l’horizon 2030 avec un objectif intermédiaire à mi-parcours de moins de 18.5 tués pour 100 000 habitants en 2025 ».

A ses dires, pour atteindre ces objectifs, le gouvernement malien s’est engagé à mettre en œuvre les cinq axes stratégiques suivants : l’axe stratégique n°1 est la sécurisation des 2 et 3 roues motorisées, on assiste aujourd’hui à une augmentation exponentielle du parc des engins à 2 et 3 roues motorisés sur toute l’étendue du territoire national, l’axe stratégique n°2 concerne la sécurité des piétons, tout simplement parce que la marche est le deuxième mode de déplacement le plus utilisé au Mali,  l’axe stratégique n°3 est la réduction des accidents des véhicules légers, les occupants des véhicules légers constituent 20% des usagers motorisés tués de la route, l’axe stratégique n°4 est le renforcement de la sécurité des usagers âgés de 15 à 34 ans, cette catégorie d’âge constitue plus de 49% des tués suite aux accidents de la circulation routière et enfin l’axe stratégique n°5 est consacré à la sécurisation du transport professionnel parce que les cas d’accidents impliquant les véhicules du transport professionnel sont le plus souvent accompagnés d’une gravité très élevée.

La directrice générale de l’Anaser, Diadji Sacko, s’est félicité de cette rencontre et a précisé que l’objectif de la stratégie nationale de sécurité routière ne saurait être atteint que si nous disposons des statistiques d’accidents de la route fiables et suffisamment désagrégées. Un engagement qui selon elle, est non seulement d’améliorer les outils et les méthodologies de recueil et de traitement des données sur l’insécurité routière pour satisfaire l’engagement pris par notre pays suite à la ratification de la charte africaine de la sécurité routière, mais également de fournir les données les plus détaillées possibles à l’Observatoire africain de la sécurité routière.

Pour le directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute), Sékou Kontaga, cette rencontre qui cadre avec l’organisation annuelle d’un atelier de validation des statistiques d’accidents de la circulation routière, est une tradition encrée et indiqué qu’il s’agit de réussir des débats francs dont les effets illuminent qualitativement les conclusions des travaux des participants.

Pour les responsables de l’Anaser et de l’Ageroute, la lutte contre l’insécurité routière, qui a tant endeuillé nos familles au point de devenir un obstacle à la compétitivité et au développement socioéconomique de notre pays, passe par la disponibilité de statistiques fiables et détaillées qui sont nécessaires pour mieux appréhender les défis de la sécurité routière et concevoir des politiques de sécurité routières efficaces.

Et le Conseiller Technique, représentant  le ministre Madina Sissoko, d’invité les participants a adonné  au même exercice pour faire un diagnostic sans complaisance des données recueillies auprès des services partenaires de l’ANASER que sont la Police, la Gendarmerie, la Santé, la Protection civile et les Collectivités territoriales car la question de collecte, du traitement et de l’analyse de données en matière d’accidents de la circulation routière est essentielle pour proposer des mesures de réduction du taux d’accidents de la route.

Plusieurs modules étaient en ligne pour édifier les participants.

Sarr

Source: Les Échos- Mali