Mardi, 24 Septembre 2019, l’opinion nationale s’était émue et indignée de l’explosion d’un camion-citerne, sur l’avenue de l’OUA, précisément sur la bretelle passant devant l’hôtel « Colibris ». Le bilan avait fait état de plus de six morts et d’une quarantaine de brûlés au deuxième et troisième degré par les flammes de l’explosion. Apres cette incendie mortelle, il devrait être nécessaire pour l’autorité malienne ainsi que les pétroliers maliens de prendre des précautions pour que, jamais cela ne se reproduise au Mali, particulièrement à Bamako.

image d’illustration

Hélas, d’autres cas similaires se sont succédé dans la même zone sur la rive droite, quelques jours après. Selon des témoignages de la population de Daoudabougou ces incendies ne sont nullement des cas d’accident. Ils affirment que le garage de camions citernes, illicitement fait par l’opérateur économique Modibo YARA est à la base de la plus grande partie des incendies terrorisant Bamako actuellement. Selon ces témoignages, au lieu de construire légalement un dépôt pour la conservation de des contenus de ses camions citernes avant la livraison finale comme il se doit en temps normal, Modibo YARA les gare illicitement dans un garage à Daoudabougou derrière la station EOSY, vers le lycée Kankou Moussa.

Beaucoup d’incendies proviennent de ces camions citernes de Modibo YARA dont l’état de la  plupart est très dégradé ou par des camions citernes de ses clients qui s’approvisionnent chez lui, affirme un riverain. Pour preuve, le tout dernier  incendie provoqué par un camion-citerne du même  Modibo YARA s’est produit le lundi 10 février à 9h16. Même si ceci n’a pas fait de dégât en perte de vie, il a provoqué d’énorme traumatisme au sein de la population de Daoudabougou qui se rappelle encore du mardi 24 septembre 2019.

En fin, cette situation ramène sur le tapis la question, les autorités compétentes n’ont-elles pas de sanction contre cette pratique de Modibo YARA ? Si elles en ont, pourquoi cette passivité à son égard dont la population de Daoudabougou est victime ?

Amadou YATTARA

Source: L´Œil du Péon