Le nouveau pont de Kayes, qui sera inauguré ce samedi 27 février 2021, par le Premier Ministre Moctar Ouane, est un joyau qui donne un nouveau visage à la Cité des rails. Le financement des travaux de construction du 2è pont sur le fleuve Sénégal et ses routes d’accès a été entièrement pris en charge par le budget national pour un coût global de 58.156.143.751 Fcfa.

 

S’étendant sur une longueur de 541,30 mètres et une largueur de 26 mètres, ce nouveau pont est situé à Kamankolé, Commune de Hawa Dembaya. Le site de cet ouvrage avait été officiellement remis aux entreprises chargées respectivement des travaux de construction de l’ouvrage et de ses voies d’accès, le 19 janvier 2017. Le pont mixte acier-béton repose sur une fondation de 68 pieux forés de 10 à 20 mètres de profondeur. Il dispose d’une chaussée de 2X7,00 mètres de large, des pistes cyclables larges de 2X2,00 mètres et des trottoirs de 2X1,50 mètre de large.

La construction de ces infrastructures s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions prioritaires du plan d’actions 2015-2019 de la Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD), adoptée par le Conseil des ministres du 28 octobre 2015.

La réalisation du projet se justifie essentiellement par la nécessité de trouver une alternative durable à l’ancien pont de la ville qui, de par sa conception et son âge, ne répond plus aux sollicitations du trafic actuel sur le corridor Bamako-Dakar par le nord. Elle constitue également une réponse aux attentes des populations de la Région de Kayes.

Cet ouvrage contribuera à l’atteinte des objectifs fixés dans le Cadre stratégique pour la relance économique et du développement durable (CREDD) 2019-2023 au niveau de l’axe stratégique n°3 «Croissance inclusive et transformation structurelle de l’économie». Qui vise spécifiquement à développer et améliorer l’efficacité des infrastructures de transport. L’objectif global du projet est de contribuer au désenclavement intérieur et extérieur de notre pays et de booster la croissance économique.

Ainsi, le pont permettra d’assurer la continuité du trafic sur le corridor Bamako-Dakar par le nord ; de décongestionner le trafic à l’intérieur de la ville et de réduire le délai de parcours au niveau de la traversée de ladite ville. Il contribuera aussi à l’amélioration de la sécurité routière et au confort des usagers et du cadre de vie des populations. Ce pont, qui fait la fierté des populations de Kayes, va également favoriser le développement de la recherche et l’extraction des ressources minières dans la région, l’exécution des travaux d’assainissement urbain de la ville de Kayes et la création des activités pérennes génératrices d’emplois.

Ces œuvres permettent à la Cité des rails, ancienne capitale du Soudan français, de retrouver sa coquetterie d’antan. L’éclairage public du pont, outre l’embellissement de la ville de Kayes, permet d’assurer la sécurité des usagers de la route et des riverains.

La réalisation du pont a permis la réalisation des ouvrages de protection des berges sur les deux rives avec des matériaux locaux afin de lutter contre l’érosion régressive au droit du pont. On note, aussi, la construction de trois exutoires sur la voie n°3 pour diriger les eaux de pluies vers le fleuve Sénégal, une manière pour les initiateurs du projet de contribuer à l’assainissement du quartier de Kayes N’Di situé sur la rive droite du pont et à l’aménagement de la rivière Kamankolé sur 700 mètres qui a sauvé de nombreuses habitations contre l’érosion régressive.

Les populations de Kayes sont fières de ce pont qui n’a rien à envier à ceux de Bamako. Même s’il ne débouche pas sur des échangeurs. Certains pensent qu’avec ces infrastructures, il y aura moins d’accident de circulation et l’espoir est permis pour une sécurisation de la ville.

«Le rêve est devenu une réalité aujourd’hui. Nous devons montrer notre joie, notre reconnaissance aux autorités. Que l’évènement soit marqué dans l’histoire. Soyons unis pour que cet évènement soit à la hauteur des attentes», avait déclaré le gouverneur de la Région de Kayes, le colonel Moussa Soumaré lors d’une rencontre avec les chefs de services régionaux et les forces vives de Kayes.

Le directeur régional des routes, Moustapha Sissoko, et ses agents ne se ménagent pas pour faire de la fête une réussite. Idem pour la mairie, dont les agents nettoient régulièrement les grandes rues de la ville. Les agents d’Énergie du Mali (EDM) s’activent, également, pour réparer les ampoules sur le premier pont, situé à côté de la chaussée submersible.

Au-delà de son caractère festif, la mise en service de ce pont et de ses voies d’accès suscite des inquiétudes, notamment chez les transporteurs et chauffeurs. En effet, ces derniers se plaignent de l’étroitesse des quatre carrefours, dont trois sont situés sur la rive droite du fleuve. Les usagers sont exposés à des risques d’accidents et à des chutes de véhicules. Et, la voie réservée aux gros porteurs mérite un entretien permanent car, elle est souvent salie par des déchets d’animaux.

Dans la note technique, le ministre des Transports et des Infrastructures invite les usagers de la route au respect strict du code de la route et du règlement 14/2005/CM/UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la surcharge à l’essieu des véhicules poids lourds de transport de marchandises dans les États de la communautaire

BMS

Source : (AMAP)