Il est nécessaire d’allier énergies renouvelables et environnement afin que le produit final profite sainement aux populations. C’est pourquoi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a réuni les ministres des Etats membres en charge de ces deux départements à Ouagadougou. Le jeudi 6 février 2020, les ministres ont échangé sur comment offrir des hydrocarbures sains aux populations.

Les ministres en charge des Hydrocarbures et ceux en charge de l’Environnement autour d’une même table. L’initiative est de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Et c’est Ouagadougou qui accueille les personnalités. Les ministres vont parler énergie, car la commission de la CEDEAO porte un accent particulier au secteur de l’énergie principalement, les sous-secteurs de l’électricité, des énergies renouvelables et des hydrocarbures. La CEDEAO dans sa logique veut permettre aux populations d’utiliser des carburants propres à des conditions économiques abordables. L’enjeu étant non seulement de garantir un marché des hydrocarbures régulé et dynamique dans son espace, mais également d’œuvre pour un environnement sain.

Lors trois jours d’échanges, les ministres porteront des décisions sur les spécifications des carburants (essence et gasoil) à retenir, les limites d’émission des gaz et des particules par les véhicules, la règlementation sur l’âge des véhicules. L’objectif poursuivi est d’éliminer le soufre comme cela a été fait pour le plomb et ce, dès janvier 2021. Un autre sujet qui fera l’objet d’échanges par les ministres est celui de l’utilisation du Gaz de pétrole liquéfié (GPL) pour remplacer le charbon de bois et le bois de chauffe. Selon des données de la CEDEAO, le taux régional d’accès au GPL est de 12% avec une offre concentrée dans les principales villes (90%). Les difficultés rencontrées par les populations pour s’approprier ce précieux gaz sont liés généralement à la disponibilité des produits, l’insuffisance des infrastructures de stockage, l’éloignement des circuits de recharge, le prix relativement haut. Les contraintes étant d’ordre institutionnelles, règlementaires et infrastructurelles, une stratégie régionale pour la vulgarisation du GPL en énergie de cuisson domestique a été élaborée et soumise aux ministres en charges des Hydrocarbures pour adoption. L’appellation des titres variant d’un pays à l’autre, au Burkina Faso, c’est le ministre de l’Energie, Béchir Ismaël Ouédraogo qui a le dossier en main. D’autres sujet feront également l’objet des échanges : le projet d’extension du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest, phase 1 (Côte d’Ivoire et Burkina Faso) ; le plan d’action environnementale 2019-2025 de la CEDEAO ; le mécanisme de coordination régionale pour la gestion des produits chimiques et des déchets dangereux ; la feuille de route régionale pour les économies de carburant et la gestion des plastiques.

Halima Koanda