À l’occasion des réunions du printemps 2021, le ministre de l’Économie et des Finances a salué la bonne qualité de la coopération entre le Mali et les institutions de Bretton Woods. Et réitéré la disponibilité et l’engagement du gouvernement à œuvrer pour la réussite des projets et programmes communs

 

Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou s’est entretenu par visio-conférence avec l’équipe pays de la Banque mondiale dédiée à la République du Mali, mardi dernier dans le cadre des Réunions du Printemps 2021 virtuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se tiennent du 5 au 11 avril 2021. Cette réunion virtuelle qui a connu la participation de l’ambassadeur du Mali à Washington, Mahamadou Nimaga, a été précédée de celle qui a eu lieu avec l’administrateur du Groupe II Afrique à la Banque mondiale, Alphonse Kouagou.

Mme Soukeina Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali et son équipe ont présenté au ministre Sanou la situation du portefeuille de projets de la Banque au Mali, leurs stratégies d’intervention et les défis à relever pour une meilleure mise en œuvre des projets et programmes en cohérence avec les attentes, les priorités du gouvernement malien telles que inscrites dans le Plan d’action gouvernemental (Pag).

Après avoir remercié l’ensemble des équipes de la Banque pour leur accompagnement et leur appui aux initiatives du gouvernement, le ministre Alousséni Sanou a fait un état des lieux de la situation socio-politique du Mali, les progrès réalisés, tout en rappelant les efforts déployés dans le cadre de la stabilité macro-économique, le développement socio-économique, celui des infrastructures et en matière de gouvernance et d’appui au secteur privée.

Malgré un contexte marqué par des crises socio-politique et sanitaire qui ont impacté négativement l’activité économique, la reprise économique se fait progressivement. Le Produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre 2,5% en 2021 (contre -2% en 2020) et 5,2% en 2022.

Il a insisté sur le respect des engagements vis-à-vis des partenaires du Mali, avant de plaider auprès de l’institution afin de permettre à notre pays de bénéficier des appuis budgétaires supplémentaires que la Banque mondiale pourrait consentir en faveur du Mali, compte tenu des résultats acquis depuis le quatrième trimestre 2020.

La Banque mondiale constitue le premier partenaire du Mali en matière de développement comme en témoigne le volume du portefeuille de projets et programmes communs en cours dans notre pays. Ce portefeuille comprend 30 projets actifs évalués à 1,69 milliards de dollars US (environ 938, 870 milliards de Fcfa, 21 projets nationaux estimés à 1,27 milliard de dollars (près de 700 milliards de Fcfa) et neuf projets régionaux évalués à 0,42 milliard de dollars (environ 231 milliards de Fcfa) avec une taille moyenne de projets de 60,5 millions de dollars US (soit 33,61 milliards de Fcfa), une durée moyenne de 4,1 ans.

Le ratio de décaissement est de 16,9% pour les projets nationaux et 7,3% pour les projets régionaux. Le cumul des montants décaissés de 770 millions de dollars USA (environ 388,879 milliards de Fcfa). Si la plupart des projets en cours étaient dans les domaines des infrastructures et du développement durable, les nouvelles opérations envisagées traduisent la vision partagée du gouvernement et de la Banque de réduire les moteurs de fragilité dans notre pays et dans le Sahel à travers l’Allocation pour la prévention et la résilience (Pra).

Au cours de la rencontre, une revue de l’ensemble des projets a été réalisée avec un accent particulier sur les réformes clés à mettre en œuvre pour une meilleure gestion macro-économique y compris la viabilité de la dette, du secteur de l’électricité, des programmes de transferts sociaux ainsi qu’une meilleure gouvernance et une responsabilité accrue dans l’action publique. Sur le plan sectoriel, dans le domaine de l’énergie, il s’agit d’accompagner le plan de redressement du secteur visant à réduire/supprimer les subventions, réviser les tarifs, rendre plus écologique l’approvisionnement en énergie en se basant sur le mix énergétique.

Concernant le désenclavement, la relance de la ligne ferroviaire régionale Bamako-Dakar est en cours à travers le projet de corridor intermodal Dakar-Bamako en vue de rendre la ligne opérationnelle dans les brefs délais. À noter également le projet de transferts monétaires «Jigiseme Jiri» dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, notamment dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 et des programmes d’appui au secteur financier et privée à travers la Société financière internationale (SFI).

Pour une meilleure réussite des projets-programmes, de fortes recommandations ont été émises afin de mieux relever les défis liés la crise sécuritaire et sanitaire, à la diligence des procédures de passation des marchés, à l’atténuation des risques sociaux et les synergies à mettre en œuvre entre les projets en vue d’augmenter leurs impacts sur le terrain. Un recalibrage du portefeuille (en alignement avec le Pra), la priorisation des efforts dans les zones géographiques plus fragiles, un focus sur des opérations multisectorielles de plus grande envergure avec une approche spatiale intégrée, seront les orientations stratégiques à mettre en place en vue d’une plus grande efficacité

Source: Com MEF Avec L’ESSOR