La salle de conférence de la bourse du travail a abrité, le 30 octobre, la conférence de presse du syndicat de la section nationale des mines et des industries (SECNAMI). L’occasion a été mise à profit par le secrétaire général adjoint, Abdoulaye Kanté pour lever le voile sur les désaccords qui opposent la SECNAMI au gouvernement et aux sociétés minières. Ainsi, il a annoncé l’observation d’un arrêt de travail de 48 heures de tous les travailleurs dans l’ensemble des sites d’exploitation minière du Mali à commencer par ce lundi pour obtenir le paiement des arriérés de salaires et mettre un terme aux licenciements abusifs.

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D’entrée de jeu, le secrétaire général adjoint de la SECNAMI, Abdoulaye Kanté a estimé que le syndicat a mené plusieurs négociations avec les responsables de l’autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (l’AUREP) et le Conseil national du patronat du Mali (-CNPM) pour trouver une solution aux problèmes des travailleurs du secteur minier.

«  Nos efforts sont restés vains parce que le gouvernement a fait des propositions qui ne sont pas à hauteur de souhait des travailleurs qui sont licenciés abusivement sans mesures d’accompagnements. Certains ont 4 à 6 mois d’arriérés de salaires impayés au niveau de la société wassoul-or et l’autorité pour la promotion de la recherche pétrolière « , a déclaré le conférencier. Mamadou Diakité a indiqué que 6 points importants constituent les points de désaccord entre la SECNAMI, le gouvernement et les sociétés minières.

Le syndicat des travailleurs exige l’élaboration et l’adoption de plans sociaux en cas de licenciement pour motif économique. Mais aussi la poursuite et la relance des activités d’exploitation et de recherche pétrolière à l’AUREP et le paiement immédiat des arriérés de salaires et primes des travailleurs de l’AUREP. Il demande en outre l’application intégrale de la convention collective des sociétés et entreprises minières, géologiques et hydrogéologiques des travailleurs de la cimenterie de DIO, l’annulation de la procédure de licenciement en cours à la société SOMIKA SA et la mise en place d’une régie spéciale pour le financement des activités de recherche pétrolière. Selon M. Diakité, le Mali est le 3ème pays producteur d’or en Afrique, mais les conditions de travail des travailleurs des mines sont défavorables par rapport à celles des autres pays. Cela se résume par le non- respect du droit des travailleurs, des licenciements abusifs sans mesures d’accompagnements et des arriérés de salaires impayés. Toute chose qui met des milliers de chefs de famille au chômage sans revenu. Pour se faire entendre, le conférencier a annoncé que son syndicat va observer une grève de 48 heures à compter de ce matin au niveau de toutes les sociétés minières et industries, de l’administration minière et pétrolière si les exigences ci-dessus citées ne sont pas satisfaites.

             Siaka Diamoutènè

 

SOURCE: L’Indépendant  du   3 nov 2014.