À l’appel du Syndicat national des assurances, banques et établissements financiers du Mali (SYNABEF), beaucoup de banques ont de nouveau fermé leurs portes mardi 23 novembre, pour trois jours. Ces grèves intempestives impactent sur l’efficacité des Forces de Défense et de Sécurité. La création d’une banque pour l’armée pourrait être une alternative salutaire.

 

Il n’y a plus criminel que celui qui prive volontairement son prochain de ses sources de revenus. Les syndicats du secteur banquier ne déclenchent leur mot d’ordre de grève qu’en fin de mois, pénalisant pour ainsi dire tous les fonctionnaires de l’État, mais aussi asphyxiant l’économie du pays. Le pire est que dans un pays en guerre, où il est important que le moral des Forces de Défense et de Sécurité tienne bon, ces genres de mouvement ne peuvent que contribuer à aggraver la crise sécuritaire.

Dans le contexte sécuritaire et politique que traverse le Mali, doit-on s’adonner à ces genres de bras de fer susceptibles de paralyser l’effort de guerre. Dans une telle situation, tous les fils du pays ne devraient-ils pas consentir des sacrifices ? Mais si cette conscience collective peine à voir le jour, il était plus judicieux d’explorer d’autres horizons.

Les autorités maliennes doivent travailler à éviter tout ce qui peut constituer un obstacle à l’instauration de plus de sécurité et de stabilité dans le pays. C’est pourquoi à l’instar de certains pays du monde, il serait salutaire de songer à la création d’une banque pour l’armée, surtout si l’on sait que les Forces de Défense et de Sécurité, de nos jours, les corporations les plus bancarisées  au Mali.  Aussi, reste-il évident qu’un tel départ massif, créerait des problèmes incommensurables dont la résolution risquerait de passer par des licenciements tout aussi massifs. Les banquiers doivent donc mettre de l’eau dans leur vin afin de ne pas être ce serpent qui se mordrait la queue et prendre son propre venin dans le corps.

Correspondance particulière

Source : LE PAYS