Il est grand temps de mettre un terme définitif à certains comportements qui sont de nature à escroquer sans état d’âme et au mépris de la loi de paisibles citoyens qui ne demandent qu’à être mis dans leurs droits. L’affaire des cartes d’identité nationale a fait couler beaucoup d’encre, de salive et d’énergie. Elle continue de défrayer la chronique au point où les gens se demandent si on en connaitra un jour l’épilogue.


Depuis plusieurs mois, les Maliens font face à une crise de cartes d’identité nationale sans précédent. Bien que la situation ait été dénoncée dans la presse, rien n’a changé. À cause de ce document, les populations affrontent l’insécurité en se rendant très tôt dans les commissariats de police ou les postes de gendarmerie. Mais malheureusement, très souvent, les demandeurs de carte d’identité retournent à la maison les mains vides. Après des mois de calvaire, le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile le Général de brigade Daoud AliMohammedine est sorti de son silence. Cette réaction du ministère n’est pas le médecin après la mort, mais plutôt le médecin après l’enterrement.
En effet, dans le communiqué, le ministère de la Sécurité et de la protection civile s’est prononcé sur la question des cartes d’identité qui est devenue une vraie préoccupation majeure ces derniers temps
En parcourant ce communiqué laconique, l’on se rend compte qu’il n’y a pas de pénurie de cartes d’identité. Mais, plutôt une volonté manifeste de retirer le marché de la carte d’identité à graphique industries au profit d’une autre entreprise. Selon certaines indiscrétions le marché de la nouvelle carte biométrique a été attribué à une entreprise qui ne parvient pas à honorer ses engagements. A graphique industrie, ce n’est pas les ressources humaines, encore moins le matériel qui manquent. Alors pourquoi vouloir retirer le contrat à Graphique industrie au profit d’une autre entreprise ?
Considéré comme une chance, le gouvernement de la transition est désormais perçu comme une menace pour les opérateurs économiques et certains entrepreneurs. Quid de la promesse du « Malikura » ? Là aussi, l’espoir fond comme beurre de karité au soleil. Les vrais opérateurs économiques sont à genou, quand les prête-noms et les faux opérateurs prospèrent.
Face à la situation désastreuse qui prévaut depuis un certain temps, le comité syndical à travers son secrétaire général, avait décidé d’interpeller les plus hautes autorités de la transition afin de sauver des centaines d’emplois qui sont plus que jamais menacés. Il ne s’agit pas d’AlouTomota en personne, mais de l’emploi des centaines de personnes qui travaillent au sein de cette usine. A l’heure du Mali kura les regards sont tournés vers le ministère de la Sécurité et de la protection Civile.

Amadou T Dansoko/La Révélation