Selon des sources généralement bien informées, la gestion du marché relatif à la confection des cartes d’électeurs a été confiée à un sieur dénommé Sidibé, Décorateur de son Etat et dont l’un des enfants est baptisé «Ibrahim Boubacar»… Ce dernier (le père, bien entendu) se serait tourné du côté de la Côte d’Ivoire où réside justement un des géants belges de l’industrie de la biométrie mais suspecté de pratiques douteuses ailleurs sur le continent.

Le père de l’homonyme National (l’enfant Ibrahim est celui de la 3ème épouse), s’est en effet tourné vers la Côte d’Ivoire voisine. Ici, se trouve un géant de l’industrie de la biométrie. Il s’agit de la société SEMLEX dont l’expertise est mondialement reconnue en matière de conception, de confection de documents biométriques et des systèmes de sécurité.

C’est justement elle qui a remporté, au terme d’un appel d’offres lancé en août 2018, le contrat public des cartes nationales d’identité et du registre national des personnes physiques en Côte d’Ivoire. Un contrat de 12 ans. Au regard de l’importance dudit marché, la société a ouvert une filiale dans ce pays espérant conquérir le reste du continent africain. Le marché est estimé à 700 millions d’euros (environ 420 milliards F CFA) pour la fourniture de 32 millions de cartes d’identité, dont 12 millions les 2 premières années.

Il s’agit, pour les autorités ivoiriennes, de créer un registre national des personnes physiques, une base de données centralisant l’ensemble des informations d’état civil pour attribuer aux citoyens et aux résidents un numéro d’identification national.

Pour autant, tout n’est pas rose pour les Belges de la SEMLEX. Au Congo, l’entreprise a fait l’objet de perquisition par la justice suite à une enquête pour blanchiment d’argent et corruption. Ici, Des passeports biométriques facturés à environ 100 mille F CFA pièces sur lesquels l’État ne percevait qu’un tiers, un autre tiers revenant à SEMLEX, le reste disparaissant dans une société offshore qui serait dirigée par une proche de Kabila. C’est, en tout cas, l’accusation portée contre SEMLEX. L’opposition politique ivoirienne pense de même, à savoir, un partage de gâteau entre SEMLEX et les proches du régime Ouattara.
Serait-ce un hasard si le père de l’Homonyme National Malien s’est tourné vers la Côte d’Ivoire ? On attend de voir.
A suivre donc
Sidiki Magassouba

Source : La sentinelle