L’Ambassadrice du Mali au Canada, Fatima Braoulé Meïté a lancé, hier, lundi 11 janvier, par vidéoconférence, une série de formations dans une démarche d’atténuation de l’impact économique de la pandémie de la Covid-19 sur les femmes entrepreneures et exportatrices du Mali. Ce projet vise au renforcement des capacités et à la promotion des femmes entrepreneures maliennes pour accéder au marché canadien pour l’exportation, y compris par le biais du digital.

Le plus en plus, partout au monde, les femmes jouent un rôle clé dans le commerce, singulièrement au Mali où elles sont essentielles au succès du pays et dans l’exploitation de son potentiel commercial. C’est de notoriété publique qu’elles apportent une contribution majeure au commerce, en participant à la production de biens échangeables en tant que commerçantes transfrontalières, en tant que gérantes et propriétaires d’entreprises impliquées dans le commerce.

Ainsi, l’arrivée de la pandémie de la Covid-19 qui, en plus d’être un enjeu sanitaire, a impacté négativement sur les moyens de subsistance et les revenus des femmes. Pourtant au Mali, en 2018, sur 11.569 entreprises créées, seulement 1315 l’ont été par des femmes. Aussi, en 2019, sur 13. 332, seulement 1 795 sont des entreprises féminines, soit environ 10% des entreprises totales créées ces deux dernières années.

A cet égard, ce projet s’inscrit dans une démarche d’atténuation de l’impact économique de la pandémie de la Covid-19 sur les femmes entrepreneures et exportatrices du Mali. Il soutiendra et renforcera, en effet, la résilience des femmes face à la pandémie, mais, également, assurera la relance de l’économie post crise.  Pour ce faire, il vise trois objectifs globaux : il s’agit, primo, d’améliorer les services de soutien aux entreprises pour les femmes afin d’accroître leur capacité à exporter et à réussir sur le marché Canadien, dans le but de promouvoir leur autonomisation et contribuer ainsi, concrètement, à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration de leurs conditions de vie et à combler leurs pertes de revenus face à la pandémie ; secundo, de promouvoir le développement économique et social du Mali, y compris les groupes défavorisés du pays, à travers le développement des chaînes de valeur d’exportation et l’amélioration de la compétitivité ; et enfin, d’outiller les femmes maliennes exportatrices pour leur pleine participation au projet de zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), dont l’objectif est d’intégrer, à terme, l’ensemble des 55 États de l’Union Africaine au sein de la zone de libre-échange.

A cet égard, l’Ambassade de la République du Mali au Canada, initiateur du « projet de renforcement des capacités des femmes exportatrices pour accéder au marché canadien « , dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de diplomatie économique, a rapproché ONU-Femmes, bureau du Mali, pour apporter son appui financier au projet et le Bureau de Promotion du Commerce Canada/Trade Facilitation Office (TFO) Canada pour son appui technique.

Dans le cadre de cette stratégie, elle a suscité la création de la Chambre de Commerce Canada-Mali et dispose d’un service commercial basé à Ottawa.

Daouda SANGARE

Source: l’Indépendant