Le Fonds d’appui à la création d’entreprises par les jeunes (FACEJ) s’est révélé particulièrement novateur en la matière. Financé par l’ambassade du Danemark et géré par le consortium Plan – BØRNEfonden – Swisscontact, il a déjà dépassé la barre des 1 000 entreprises financées. Cela sera célébré du 19 au 21 novembre sur les berges du Palais de la culture avec « FACEJ Sugu», où une centaine d’entreprises bénéficiaires vont exposer leurs produits.

De sa création en 2019 au 1er novembre 2021, le FACEJ a validé 1 166 plans d’affaires sur 1 637 dans les zones urbaines et périurbaines des régions de Bamako, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Tombouctou, Mopti et Kita. Pour célébrer ces efforts, l’ambassade du Danemark et le gestionnaire du Fonds organisent « FACEJ Sugu ». 100 entreprises bénéficiaires de financements FACEJ sont invitées. Le FACEJ a deux guichets. Le premier porte sur les jeunes de 18 à 30 ans pour les hommes et de 18 à 35 ans pour les femmes, sortant des centres de formation technique et professionnelle et d’autres structures de formation, niveau CAP au minimum, qui ont l’ambition de lancer des projets d’entreprise innovants.

Le second guichet concerne les jeunes entrepreneurs de 18 à 35 ans pour appuyer le développement de leurs entreprises actives au minimum depuis deux ans.

Le porteur d’idée est présélectionné par l’équipe de facilitateurs, constituée d’incubateurs, afin de voir s’il répond aux critères. Ensuite son identification est validée par le gestionnaire de fonds avant l’élaboration de son plan d’affaire, qu’il défendra devant un comité de sélection. Si celui-ci est validé, son projet est financé par une banque partenaire du FACEJ à un taux préférentiel. « Nous sommes allés vers un système de financement, privé à travers des banques partenaires et une institution de méso-finance. Les taux d’intérêts ont été négociés à 8%, ce qui est généralement moins que ce que les banques actuelles accordent. Le Fonds de garantie du secteur privé contribue à la garantie des prêts quand ils sont élevés. Lorsque le porteur reçoit un financement, il doit le rembourser obligatoirement», explique Chloé Rismann, chargée de mission Communication et Genre à Swisscontact.

Pour encourager les jeunes entrepreneurs à rembourser, le gestionnaire de fonds leur retourne le montant de leurs prêts sous forme de subventions. Elles varient de deux millions pour les entreprises en création à cinq millions pour les entreprises en croissance. « Sur Bamako, on a des entreprises qui ont déjà remboursé le montant total de leurs prêts. Ce sont des entreprises qui marchent vraiment », se réjouit Chloé Rismann.

Boubacar Diallo

Source : Journal du Mali