Le  mardi dernier, après plusieurs jours de tractations avec les autorités maliennes, le collectif Sirako a enfin levé les barricades sur l’axe Bamako-Kayes. Les manifestants ont eu la promesse que les travaux de réhabilitation du tronçon Kati-Kayes vont débuter le mois prochain, plus précisément le 20 septembre.

C’est accompagné des membres du collectif Sirako que le ministre des transports et de la mobilité urbaine a levé les barricades à l’entrée de Kati ville, (entrée Samè) le mardi soir. « Ce geste met fin au blocage de la circulation de la RN3 et la RN4 depuis vendredi dernier. Cette action fait suite à la rencontre entre le ministre Ibrahima Abdoul LY et des représentants du Collectif Sirako, rencontre tenue au département de 11H à 17H », selon le communiqué du ministère des transports et de la mobilité urbaine.

Le véritable déclic de la fin du blocus serait dû à l’intervention du directeur général de la sécurité d’Etat, le général Moussa Diawara. Selon le collectif Sirako, c’est après une rencontre avec le Directeur général de la sécurité d’Etat que ce dernier a indiqué que les travaux de réhabilitation débutent le 20 septembre 2019, soit dans trois semaines. « Le général Moussa Diawara se porte garant du suivi et du respect de cette date du 20 septembre, parce qu’il nous a reçu en tant que conseiller du Président de la République, qui est au Japon en ce moment. Le Général joue sa crédibilité dans cette crise devant l’opinion nationale et internationale. Le patron des services de renseignements n’est pas n’importe qui, cela y va de la crédibilité même de l’état malien. Grâce à cette confiance en sa personne par les jeunes, il doit honorer ses engagements », selon le  collectif Sirako.

Le vendredi dernier, les Kayesiens ont bloqué les différents accès à leur ville dont le pont. Les manifestants protestaient ainsi contre le mauvais état de la route Bamako-Kayes, l’arrêt du trafic ferroviaire et l’inopérationnalité de l’aéroport Dag Dag. Dans plusieurs localités de la région de Kayes (Nioro, Kita, Bafoulabè, Diéma…), des manifestations similaires ont eu lieu. Dans la région de Koulikoro où plusieurs localités (Kati, Didiéni, Kolokani…) sont traversées par la même route, des opérations escargot ont fortement réduit la mobilité routière. A Kati, l’opération du blocage de la route était toujours en cours. L’état de la route nationale Bamako-Kayes est dans un état de dégradation très poussée qui inquiète les usagers, surtout en cette période de grandes pluies. Les difficultés sont énormes pour rallier la capitale et vice-versa.

M.K.D

Source: Le Républicain