Dans le cadre de la recherche de solution à la problématique des agents pathogènes du riz en zone Office du Niger, une convention de partenariat vient d’être signée entre l’Office du Niger et l’institut de recherche pour le développement (IRD). Ce partenariat, visant à apporter des innovations dans le secteur, a été signé, le lundi 13 septembre 2021, entre les deux parties sous la houlette du ministre du Développement rural, Modibo Koné, en compagnie de l’Ambassadeur de la France au Mali, Joël Meyer, des chercheurs…

« La zone du Niger constitue le plus grand bassin de production rizicole au Mali, avec un potentiel de superficie aménageable de près de 2 millions d’hectares. Sur une superficie aménagée de 143.806 hectares, cette zone produit actuellement près de 900.000 tonnes de riz paddy », explique le ministre du Développement rural, Modibo Koné. Avec son vaste système d’irrigation en maitrise totale de l’eau rendant la production possible en toute saison, ajoute le ministre, cette zone a toujours été confrontée à une forte présence des agents pathogènes. Cela, en raison de la mise en eau quasi-permanente du réseau hydraulique d’irrigation et de drainage. Pour alors trouver de remède à ces difficultés majeures qui continuent d’impacter négativement sur la productivité de riz, a-t-il indiqué dans son discours, l’Office du Niger a d’abord établi un partenariat avec certaines structures de recherche et de protection des végétaux. Chose qui, indique le ministre, a permis de développer des méthodes de lutte plus efficaces à travers le développement de la variété résistante à certaines maladies. Cela a aussi permis la mise en place des protocoles de traitement. Mais par le fait des effets du changement climatique, la zone de l’Office a, dans ces dernières années, enregistré une prolifération inquiétante de diverses pathogènes de riz, déplore le responsable du département. Pour alors trouver de solution à ces difficultés, le président directeur général de l’Office du Niger et le directeur du laboratoire de biologie moléculaire appliquée de l’Université de Bamako se sont penchés sur la question. Ce qui a donné naissance à l’idée d’un partenariat entre l’Université de Bamako et l’Office du Niger dans le cadre du projet laboratoire mixte international dynamique spatial des agents pathogènes et risques sur la santé en zone rurale (DYN-Pathos). Lequel projet est conduit par l’institut de recherche pour le développement(IRD) et ses partenaires, dont l’institut d’économie rurale (IER).

Ainsi, affirme le ministre, la présente convention définit les modalités de collaboration entre l’Office du Niger et l’IRD en matière d’amélioration de la surveillance épidémiologique des pathogènes du riz. Via ce partenariat qui vient d’être signé, précise le ministre, il s’agit de procéder à des captures d’images des champs cultivés à partir des drones et des satellites en tenant compte des facteurs climatiques et hydrologiques ; d’examiner la dynamique des pathogènes en déterminant ceux identifiés sur le riz au laboratoire biologique moléculaire appliquée. Le présent partenariat permet, dit le ministre, d’examiner les pesticides et leurs impacts sur la santé humaine, animale, végétale et sur l’environnement ; de rechercher un mécanisme pour l’estimation du rendement en tenant compte des nouveaux outils disponibles ; voire de renforcer les compétences des agents techniques locaux par des formations professionnelles et diplomates. « Au terme, cette convention aboutira à la création d’un observatoire pour le suivi de la situation épidémique des maladies de riz, et conférera une grande capacité à l’Office d’anticiper et de réagir pour mieux sécuriser la production rizicole, améliorant l’autosuffisance alimentaire au Mali », lit-on dans le discours du ministre. Quant au diplomate français au Mali, Cette signature démontre l’efficacité du partenariat existant entre le Mali et la France, dans le cadre de l’amélioration du secteur de l’agriculture au Mali. Se félicitant pour le paraphage du document de cet accord, l’ambassadeur de la France a rassuré qu’il s’agit aussi de rechercher, via ce partenariat entre l’Office et l’IRD, les facteurs pathogènes pouvant affecter le riz. Cela, dit Joël Meyer, « avec une surveillance épidémiologique passant par la correction des effets de cette pathogène afin d’améliorer la production et le niveau de vie des producteurs ».Pour l’occasion, l’ambassadeur a confié que l’objectif requis via ce partenariat « est de permettre au Mali d’atteindre très rapidement l’autosuffisance alimentaire en matière de riz ».

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS