Dans le conflit qui oppose les bérets verts aux bérets rouges,  tout laisse à croire que la situation est en train de tourner en faveur des seconds. Sans combattre, sans  tenter un putsch ou contre coup d’Etat, les bérets rouges, le corps d’élite de l’armée malienne, sont en train d’être réhabilités par le nouveau pouvoir.

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La preuve a été donnée par le Conseil des ministres du mercredi 8 novembre qui a procédé à deux importantes nominations. Il s’agit de celles du Général de division, Mahamane Touré, promu chef d’Etat major Général des armées et  du Colonel  Major, Issa Ould Issa,  Directeur des écoles militaires. Les deux officiers ont la particularité d’être des bérets rouges et d’être tombés en disgrâce auprès d’ATT, avant son éviction du pouvoir.

 

 

Quarante huit heures après, c’est l’ex – chef des commandos parachutistes, Abidine Guinde, par ailleurs, ex-aide de camp du président déchu, qui est libéré par la Sécurité d’Etat où il séjournait des mois durant.

 

 

Le Général Touré a la réputation d’être un officier au parcours sans faute. Il est de la vieille école. Il s’impose à la fois par sa compétente et son charisme. Il est donc l’homme de la situation, non pas pour continuer les querelles mesquines au sein des forces armées et de sécurité, mais pour réconcilier les différents corps entre eux-mêmes, d’une part, et, d’autre part, entre ceux-ci et la population.

 

 

Une armée républicaine ne peut se bâtir que par des officiers intellectuels à la trajectoire sans faute comme le Général Touré.

 

Le Colonel Major, Issa Ould Issa, qui vient d’achever une formation d’élite à l’étranger a également le profil pour diriger les écoles militaires. Lui, comme Touré, sont de la vieille garde, qui ne connaissent que discipline et soumission au chef hiérarchique.

 

Avec ces deux officiers et les autres aussi braves qu’eux, la reconstruction de l’armée se poursuivra dans de bonnes mains, le corps des bérets rouges renaitra également de ses cendres, la justice et la discipline seront de mise.   Le peuple pourra donc espérer avoir un jour une véritable armée, capable de défendre l’intégrité du territoire national  et de faire face à toutes velléités indépendantistes.

 

 

Chahana Takiou

SOURCE: 22 Septembre