Une des solutions à la crise politique actuelle et qui permettrait de baisser la tension autour de la prolongation de la durée de la transition qui semble aujourd’hui inéluctable, c’est de mettre en place un gouvernement consensuel qui regrouperait toutes les différentes sensibilités. Pour parvenir à ce consensus, il faut sortir du schéma actuel que veut imposer le M5 RFP dont l’un est le chef du gouvernement, en faisant croire qu’il y a deux camps : le M5 RFP et les militaires qui ont renversé le président IBK et les autres.

 

Cette présentation creuse davantage le fossé entre Maliens et renforce les tensions. Et tant que ces tensions sont exacerbées, il sera risqué de vouloir prolonger la période de la transition. L’animation des rues de Bamako par des opposants à la prolongation de la transition, n’est pas ce qui le plus souhaitable. Le pays a besoin de calme et d’accalmie au plan politique, pour réussir sa transition. Prolonger n’est pas évidemment le problème. Mais, prolonger avec qui ? C’est la question à plusieurs inconnus qui irritent certains esprits. Or, le mieux à faire pour les assises qui vont bientôt s’ouvrir sur la seule volonté politique de Choguel Kokalla Maïga, est de proposer un gouvernement de large ouverture dirigé par un premier Ministre consensuel.

Le président Assimi Goïta doit avoir à l’esprit qu’une prolongation de la durée de la transition avec le schéma actuel, conduira le pays vers l’impasse et pourrait réveiller les démons de la rue avec son lot d’incertitudes. A bon entendeur, salut !

 

El Hadj Tiémoko Traoré

Source : Le Pouce