« En 50 ans, on a perdu plus de 03 millions d’hectares de forêts; le phénomène continue chaque année. Si le phénomène continue, c’est ce qu’on ne va pas avoir des forêts en 2030», s’inquiète le directeur de la forêt Faya. C’était à l’occasion de la célébration de la journée internationale des forêts 2021.

L’événement est célébré tous les 21 mars. Le thème cette année était : « La restauration des forêts : une voie vers la reprise et le bien-être ».

Au Mali, l’activité se déroule sur fond d’inquiétudes sur la préservation des forêts. Au même moment, des acteurs de la protection de l’environnement s’insurgent contre la coupe abusive des arbres. Ils invitent les autorités à doubler d’efforts pour mieux organiser le secteur.

Le nombre d’hectares de forêts classiques au Mali est passé de quatre (4) millions à un (1) million entre l’indépendance à nos jours. C’est ce qu’indique le directeur de la forêt Faya. Tidiane Sangaré tire la sonnette d’alarme. « En 50 ans on a perdu plus de 03 millions d’hectares de forêts; le phénomène continue chaque année. Si le phénomène continue, c’est qu’on ne va pas avoir des forêts en 2030 » s’inquiète-t-il.

« Il faut prendre le taureau par les cornes avant qu’il ne soit trop tard », affirme Dr. Ibrahim Togola, président de « Mali-Folk Center ». Pour lui, les forêts occupent une place importante dans la protection de l’environnement. « Les efforts qui sont faits pour contrer la destruction des forêts pour juste vendre du bois et du charbon sont timides », a indiqué Dr Ibrahim Togola.

Pour des observateurs, il faut imposer aux autorités et aux différents acteurs de conjuguer leurs efforts pour lutter contre la dégradation des forêts. Ils estiment que cela permettrait d’atténuer les effets du réchauffement climatique.

La célébration de cette journée intervient au même moment où le nombre de contaminations à la Covid-19 s’accentue. Pourtant, des chercheurs au niveau de la médecine traditionnelle estiment que les forêts occupent une place importante dans la prévention et la lutte contre les pandémies. D’où la nécessité pour eux de les sauvegarder.

Fabrice A.  avec S. T

Source : La Plume