Le dernier Rapport de Human Right Watch a violemment taclé les forces de défense et de Sécurité du Mali.

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Ce Rapport les accuse de graves actes de violations des Droits de l’Homme de tous genres et de la présence de charniers dans des villes au centre du pays. Malgré le démenti et le défi lancés par le Ministre en charge des Droits de l’Homme sur une quelconque présence de charniers, l’ONG «humanitaire» se mure dans un silence assourdissant.

L’accusation est grave. Prendre la plume et écrire noir sur blanc que des soldats se sont rendus coupables de massacres ensuite camouflés dans des charniers, supposent que l’on est en possession de toutes les preuves et  informations nécessaires à ce sujet. Mais, malheureusement, cela ne semble pas être le cas de l’ONG Human Right Watch qui, dans son dernier Rapport, a accusé les forces de défense du Mali d’avoir été les auteurs de graves actes de violations des Droits de l’Homme et de massacres dissimulés dans des charniers. Une accusation qui a fait bondir le Ministre en charge des Droits de l’Homme, Me Kassoum Tapo. Face à la gravité de l’accusation et son caractère impardonnable, il s’est dépêché sur les lieux cités dans le Rapport accompagné par son Cabinet, la Commission nationale des Droits de l’Homme, les Groupes armés signataires de l’Accord de paix et la MINUSMA. À son retour, le Ministre avait organisé une conférence de presse au cours de laquelle il fulminait son mécontentement contre ce Rapport qui dit tout sauf «la vérité». Dans les villes citées dans le Rapport, les autorités administratives et coutumières rencontrées ont toutes réfuté les affirmations contenues dans le  Rapport. Toutes choses qui feront dire au Ministre qu’«on sait désormais comment ces Rapports sont rédigés. Quelqu’un, depuis son Bureau, fait des appels téléphoniques et affirme des choses qui ne sont pas vraies». Cela est d’autant plus plausible que, dans ce Rapport de Human Right Watch, aucune source n’est citée.  Le Ministre avait lancé un appel à l’endroit de l’ONG pour dépêcher une mission sur le Mali en vue d’aller indiquer les endroits exacts de ces charniers. Elle semble faire la sourde oreille; car, depuis, elle ne s’est pas encore signalée.

Avant hier, c’était au tour du Ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaël Konaté de réaffirmer la position du Gouvernement malien sur l’absence de charnier au centre du pays et l’impatience du Gouvernement à recevoir une mission de Human Right.  Aux côtés de Mme le Procureur de la Cour Pénale Internationale, Fatou Ben Souda qui achevait une visite de 48 heures à Bamako, Me Mamadou Ismaël Konaté a mis l’accent sur le respect des Droits de l’Homme observé au Mali surtout par nos forces de défense et de sécurité.

À l’origine de cette déclaration du Ministre, une question qui visait à savoir si le Mali qui avait nié la présence de charnier au centre du pays par la voix de Me Kassoum Tapo était toujours sur la même position avec la visite de  Fatou Ben Souda.

Les cas Haya et Sarkozy abordés

Suite aux nombreux crimes commis depuis 2012, le Mali avait saisi la Cour Pénale Internationale.  À ce jour,  la seule satisfaction reste le jugement et la condamnation d’Al Mehdi, le destructeur des Mausolées de Tombouctou. Si Mme le Procureur a affirmé qu’il ne sera pas le seul Malien à être jugé par la CPI, l’on a voulu savoir si Amadou Haya Sanogo serait le prochain client. Sur la question, elle a répondu que les enquêtes sont en cours pour l’instant et que les résultats, au moment venu, seront rendus publics. Même réponse servie pour le massacre des soldats à Aguelhok et la plainte de Biprem Fasoko du Mali, Y’en a mare du Sénégal et plusieurs autres organisations contre Nicolas Sarkozy pour le meurtre de Mouammar Kadhafi.

Mohamed Dagnoko

 

Source: LE COMBAT