Le président français Emmanuel Macron et son homologue américain Joe Biden se sont entretenus, ce mercredi 22 septembre 2021, pour s’expliquer après la crise provoquée par la rupture du contrat sur les sous-marins australiens. Pour apaiser les tensions, les États-Unis indiquent dans un communiqué, conjoint avec l’Élysée, « qu’ils s’engagent à renforcer leur appui aux opérations antiterroristes » conduites par les Européens dans la région du Sahel. Une nouvelle étape pour cette collaboration qui dure depuis plus de huit ans.

 

La présence militaire américaine est significative, mais elle est surtout ancienne, puisque Washington est aux côtés de la France depuis le début de l’opération Serval en 2013. Un soutien en matière logistique et avant tout en matière de renseignement, ISR, l’acronyme anglais pour « intelligence, surveillance et reconnaissance ».

Il y a aussi le transport stratégique. Au total, c’est 20% des passagers et 10% du fret intra-théâtre qui est assuré par l’US Air Force. Le ravitaillement en vol est américain à 40%, ce qui permet à la chasse française de rayonner sur l’ensemble de la zone d’opération.

Mais le soutien le plus crucial, c’est le renseignement, il est donc essentiel pour frapper les jihadistes. Il y a l’observation grâce aux drones reaper américains basés au Niger à Agadez et Niamey. S’ajoutent à cela les moyens d’écoute électromagnétique, et les États-Unis déploient au Sahel de petits bimoteurs très efficaces dans les zones d’intérêt, ils captent sur leur passage toutes les communications radio.

La France espère-t-elle un renfort ?  Pas nécessairement, indiquent de hauts-gradés français. Cette petite phrase, incluse en toute fin du communiqué conjoint, soufflent-ils, vise surtout à rassurer et à souligner en creux, que le lien franco-américain n’est pas distendu, bien au contraire.

Source : RFI