MISE À JOURAprès Damien Abad, ministre des Solidarités, c’est au tour de la nouvelle secrétaire d’État chargée du Développement, Chrysoula Zacharopoulou, d’être visée par deux plaintes pour viol.

La secrétaire d’État, gynécologue de métier, fait l’objet d’une enquête après le dépôt de deux plaintes pour viol. La première plainte a été déposée le 25 mai. La seconde, pour des faits de même nature, le 16 juin. Les faits auraient eu lieu lors de consultations au sein de son cabinet médical. Les deux plaignantes l’accusent de “pénétrations non consenties” effectuées dans le cadre de l’examen médical.

Que lui est-il reproché?

Selon BFMTV, il lui est reproché d’avoir “effectué des gestes médicaux”, dont “des pénétrations vaginales et rectales”, sans le “consentement” des patientes concernées. Les deux femmes ont anonymement témoigné au micro de l’émission Quotidien ce mercredi. La première plaignante évoque une consultation en janvier 2016. Elle aurait refusé un toucher rectal finalement “imposé” par la praticienne. La seconde raconte avoir subi, en juin 2016, un “toucher vaginal par surprise” et un toucher rectal “sans consentement non plus”.

“L’accord oral de la patiente” obligatoire

En 2021, le collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a publié une charte de la consultation pour cette spécialité. Une protection pour les patientes. Ce document précise, notamment, qu’une consultation gynécologique “n’est pas une consultation comme les autres puisqu’elle touche à l’intimité des patientes” et que “l’accord oral de la femme” doit être “recueilli avant tout examen clinique.”

Viol ou violences gynécologiques?

La secrétaire d’État ne s’est pas exprimée sur ces accusations. L’enquête tentera de déterminer si ces actes médicaux potentiellement non consentis “peuvent recevoir une qualification pénale” et s’ils répondent, pour la justice, à la définition d’un “viol” ou à celle des “violences gynécologiques”.

Figure de l’expertise médicale

Figure de la lutte contre l’endométriose, la Franco-Grecque a intégré en mai dernier le nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne au poste de secrétaire d’État au Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Née à Sparte (Grèce), elle a fait ses études en Italie avant d’exercer en France, à l’hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne) puis aux Hôpitaux de Paris (AP-HP), notamment à Tenon dans le service du Pr Emile Daraï, sous le coup d’une enquête pour des accusations de viols.

Sollicité par l’AFP, l’AP-HP a répondu n’avoir “jamais eu connaissance de plainte ou de signalement” la concernant.

Chrysoula Zacharopoulou a été élue en 2019 sur la liste Renaissance (coalition Macron) au Parlement européen. À ce titre, elle a notamment siégé à la commission des droits de la femme.

Source: https://www.7sur7.be