Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Moussa Al-Kouni s’est de son côté félicité des efforts déployés par l’Algérie pour résoudre la crise libyenne.

L’engagement en faveur de la paix à travers le dialogue, la négociation et la mise au placard des armes est une caractéristique de l’Algérie, de sa diplomatie. À ce propos elle est à la pointe du combat sur deux dossiers (malien et libyen) au moins où elle n’a de cesse de redoubler d’efforts pour qu’ils puissent connaître un dénouement heureux. C’est le cas de la crise malienne à laquelle elle propose une issue à travers l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Il constitue la pierre angulaire de la politique malienne intérieure et extérieure du Mali. Il est le gage d’un retour durable de la paix. Lorsque le Mali est en proie à des troubles qui menacent son intégrité, il peut compter sur l’Algérie, qui veille au grain lorsque la paix est menacée chez ses voisins. C’est pourquoi elle ne renoncera pas à son action pour garantir l’intégrité du territoire malien, sa stabilité à travers le dialogue qui doit déboucher sur l’unité nationale. Elle l’a encore prouvé lors de la 6e réunion de haut niveau du Comité de suivi de la mise en oeuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger (CSA), qui s’est tenue au début du mois de septembre dernier à Bamako sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. Un événement salué par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies. «Je rends hommage à l’Algérie, en tant que chef de file de la médiation, pour son engagement en faveur de la paix au Mali, et salue les résultats de la dernière session du Comité de suivi de l’Accord», a écrit Antonio Guterres dans le paragraphe 83 du dernier rapport sur le Mali soumis au Conseil de sécurité. Les participants ont lancé un appel pressant à tous les membres de la communauté internationale pour qu’ils renforcent leur appui politique, technique et financier à la mise en oeuvre des actions prioritaires susmentionnées en vue de parachever la mise en oeuvre de l’Accord, a souligné le communiqué final qui a sanctionné cette rencontre. Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Moussa Al-Kouni s’est de son côté félicité des efforts déployés par l’Algérie pour résoudre la crise libyenne. «Les prémices d’un consensus entre parties libyennes se pointent à l’horizon pour la première fois, concernant le projet de Réconciliation nationale», a-t-il souligné, en marge des festivités commémoratives du 65e anniversaire de la bataille d’Issine, relevant de la ville de Ghât (sud de la Libye), qui s’est déroulée du 3-5 octobre 1957. Algériens et Libyens ont affronté, ensemble, les forces coloniales françaises. Le vice-président du Conseil présidentiel libyen a aussi émis le voeu de voir les assises de dialogue initiées par le Conseil consacrer la stabilité politique dans le pays en vue de parvenir à l’organisation d’élections générales. «Ce processus s’inscrit en droite ligne avec la vision algérienne de règlement du conflit en Libye. Il repose, principalement, sur l’impératif règlement de la crise par les libyens eux-mêmes, en faisant preuve d’impartialité et en assurant l’équidistance par rapport à toutes les parties libyennes, sans exclusive, comme l’a déjà affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a indiqué, Moussa Al-Kouni. «L’Algérie est disposée à abriter les rencontres de réconciliation nationale, en réponse aux demandes des frères libyens», a maintes fois réitéré le chef de l’État. Partisane d’une solution politique pour sortir la Libye du bourbier dans lequel elle s’est enlisée depuis l’assassinat, le 20 octobre 2011, de l’ex-guide de la Jamahiriya, Maâmar El Gueddafi, sa position a fait l’unanimité lors du Sommet international consacré à la crise libyenne, qui s’est tenu à Berlin le 19 janvier 2020 en présence des cinq Etats membres permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France). «L’Algérie est prête à abriter ce dialogue escompté entre les frères libyens», avait déclaré ce jour-là le président de République Abdelmadjid Tebboune, la voix de l’Algérie a été prédominante.

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