Engagé dans un schéma irréversible de porter la candidature du vice-président de la transition pour la présidentielle de 2022, le 4e vice-président du CNT, Issa Kaou Djim, ne manque plus d’occasions pour agiter la carte d’Assimi Goita, au mépris de l’article 9 de la charte de la transition. Sa dernière tentative remonte aux festivités du 8 mars célébrées par les femmes de son association « Appel Citoyen pour la Réussite de la Transition ».

Profitant de cette tribune – dont l’objectif déclaré est de célébrer la femme malienne -, le vice-président qui ne jure désormais que par le non de son nouveau mentor, a déclaré une hypothétique candidature à la prochaine présidentielle alors que l’article 9 de la charte de la transition qui stipule « Le Président et le vice-président de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ». Et l’article 9 de souligner que ladite «n’est pas susceptible de révision». Nonobstant, le 4e vice-président Kaou Djim n’a chiche de marteler à qui veut l’entendre que son intention s’il le faut de faire modifier la charte de la Transition en vue de permettre a son mentor «d’être candidat et de remporter la prochaine élection présidentielle»

Si la majorité des Maliens semblent cautionner par le silence cette posture de l’ex coordinateur de la CMAS de Mohamoud Dicko, le CSDM y voit une attitude belliqueuse susceptible de mettre en péril laTransition et de déstabiliser les institutions, au regard de la situation sécuritaire, politique et du climat social tendu dans notre pays. Afin d’attirer l’attention du Chef de l’État, Son Excellence Mr Bah N’Daw, des colonels Assimi Goïta et Malick Diaw ainsi que de l’ensemble du gouvernement sur les conséquences de l’aventure de Djim et le risque de créer une suspicion voire une radicalisation des Maliens contre tous les organes de la Transition, le CSDM a tenu le 12 mars à son siège un point de presse.Dans une déclaration lue par son secrétaire général, Makan Sidibé, les représentants de diaspora malienne condamnent sans ménagement l’attitude d’Issa Kaou Djim et invitent les plus hautes autorités à le destituer de son poste de 4 vice-présidents voire l’exclure du CNT et même engager des poursuites judiciaires contre lui.

Et ce n’est pas tout. A l’instar du Niger où deux acteurs de la société, en occurrence Issoufou Brah et Salifou Ibrahim, ont été condamnés à cinq ans de prison dont deux avec sursis pour avoir appelé Mahamadou Issoufou à briguer un troisième mandat, le CSDM de Cherif Mohamed Haidara demande aux autorités de la transition d’interpeller tout individu qui se lancerait dans cette aventure dangereuse pour la réussite de la transition.

Convaincu que Kaou Djim veut, en bon adepte de la propagande et de la manipulation de masse à travers ses discours populistes, tâter le pouls de l’opinion et préparer psychologiquement les Maliens à une éventuelle candidature d’Assimi Goïta ou vouloir tout simplement plaire à ce denier, le CSDM demande également aux autorités de la transition d’engager des poursuites judiciaires contre le 4e vice-président du CNT.

 

Amidou Keita

Source: Journal Le Témoin- Mali