La Chambre des Mines du Mali (CMM) a tenu le vendredi 27 décembre 2019, au CNPM, sa 7ième assemblée consulaire. Présidée par M. Lamine Alexis Dembélé, Chef de Cabinet du ministre des Mines et du Pétrole, la session s’est déroulée en présence d’Abdoulaye Pona, président de la Chambre des Mines du Mali, des autres membres du bureau consulaire et des délégations régionales. On notait aussi la présence du représentant du ministre en charge de l’Environnement et quelques représentants de chambres consulaires amis.

Cette session avait à son ordre du jour la présentation des activités réalisées au titre de l’année 2019, l’examen et l’adoption du projet de budget 2020 et le programme d’activités 2020.

Après les mots de bienvenue du représentant du maire de la Commune IV, le président de la Chambre des Mines du Mali, M. Abdoulaye Pona, a dans son discours bilan, affirmé que «cette année encore nous sommes restés constamment mobilisés pour sillonner les trois régions minières. Et le clou de nos activités a été la formation et la sensibilisation des orpailleurs. A cet effet, nous avons tenu, du 16 septembre au 8 octobre 2019, trois ateliers à Kangaba, pour la région de Koulikoro ; à Kéniéba, pour la région de Kayes et à Yanfolila, pour la région de Sikasso». Ces campagnes de sensibilisation portaient sur thèmes «les impacts négatifs de l’Orpaillage non organisé sur l’Environnement»  et «les dangers de l’utilisation des substances chimiques dans l’Orpaillage et le Dragage». Il agissait de former et sensibiliser 60 participants par région qui sont : les Orpailleurs eux-mêmes et aussi les «Tomboloma», «les Damatigui» et enfin des maires, des chefs de villages et des élus locaux des cercles ; soit près de 200 personnes qui ont acquis les connaissances approfondies sur la protection et la sauvegarde de l’Environnement en relation avec l’activité de l’Orpaillage.

M. Pona a profité de l’occasion pour féliciter et exprimer mon adhésion pleine et entière à la mesure prise par notre département de tutelle de suspendre pour une année la pratique du dragage dans nos cours d’eau sur toute l’étendue du territoire voire même l’interdire définitivement comme l’a fait un de nos pays voisin avec lequel nous partageons beaucoup de réalités socio-culturelles, à savoir le Burkina Faso.

 90 millions de F CFA d’investissement en 2019

«En terme de logistique, dira le président de la CMM, et pour faciliter notre mobilité sur le terrain et être encore plus proches de nos ressortissants, la CMM a acquis deux Toyota Pick-up toutes neuves. Et dans la même veine, toujours en vue d’alléger la pénibilité du personnel et lui permettre de travailler dans des conditions idoines, nous avons acquis un groupe électrogène de 80KVA». «Ces investissements, aussi importantes que nécessaires au bon fonctionnement de la CMM et en vue de mener à bien nos missions cardinales se sont chiffrés à près de 90 millions de nos Francs» dit-il.

Le président Pona a rassuré que la Chambre des Mines du Mali ne cessera jamais de jouer son rôle d’impulsion et d’accompagnement de toutes les branches d’activités du secteur minier et qu’ils attendent du département de tutelle un accompagnement soutenu et efficace dans l’accomplissement des nobles et multiples missions assignées à la Chambre.

Pour sa part, dans son discours d’ouverture de cette 7ième session, M. Lamine Alexis Dembélé, chef de Cabinet du ministre en charge des Mines dira que «la Chambre des Mines du Mali est une création de l’Etat certes mais, elle est et demeure une émanation des professionnels des métiers des Mines». Pour lui, le département des Mines et du Pétrole place en la CMM toute la confiance requise afin qu’elle relève les nombreux défis liés à l’activité minière au Mali.

Interdiction formelle de la pratique du dragage dans nos cours d’eau et du mercure

S’adressant au président de la CMM, le Chef de Cabinet dira «monsieur le président, je suis très heureux de constater, à travers votre discours, que vous êtes bien au cœur des défis qui se présentent au secteur minier malien». Il s’agit, entre autres, de réussir à concilier d’une part, la nécessité pour notre pays d’accéder à ses immenses ressources minières et minérales au profit des Maliens et d’autre part, de protéger et sauvegarder notre Environnement et le riche écosystème de plus en plus soumis à de rudes épreuves du fait même de l’activité minière.

En outre, le Chef de Cabinet a informé l’Assemblée du fait que le Département des Mines et du Pétrole, à travers l’Arrêté interministériel n°2019/1314 du 15 mai 2019, a pris la mesure portant suspension voire interdiction formelle de la pratique du dragage dans nos cours d’eau, partout sur toute l’étendue du territoire national. Aussi, il a annoncé avoir inscrit l’interdiction de l’usage du Mercure dans l’Orpaillage dans le nouveau Code minier malien adopté en Conseil des Ministres et qui attend d’être voté par les députés.

Il a conclu en déclarant que «l’imminence de l’adoption d’un nouveau Code minier au Mali sous la conduite de mon département m’offre l’occasion, d’abord de féliciter vos représentants ayant siégé à la Commission de relecture dudit Code et ensuite, d’appeler les opérateurs miniers à se l’approprier et en faire leur bréviaire».

Dieudonné Tembely

Source: voixdebamako