Dans un entretien à bâton rompu qu’il a voulu nous accorder, le rappeur malien Mohamadou Soumounou, alias ‘’Mylmo’’, nous parle de son tout dernier album, qui sera dans les backs le mardi 10 juillet prochain. Cet album de 17 titres, intitulé ‘’Eternel Safa’’  sera le dernier album nous confie-t-il.

Ce jeune rappeur fait partie des meilleurs rappeurs et aussi meilleur parolier du  mouvement hip hop au Mali. Il a débuté la musique comme tous les jeunes de son âge dans la rue.  Son sobriquet « Mylmo », c’est parce que il est  l’homonyme du prophète (PSL) et que ce dernier à  mille noms selon le « Coran ». Lui, il n’a pas mille noms, mais il a mille mots, d’où le surnom ‘’MYLMO’’. Le rappeur a décroché son bac en 2006 en section sciences humaines. Après ce diplôme, il fait le concours d’entrée au Conservatoire des Arts Balla Fasseké où il étudie  le multimédias durant 5 ans. Après son un premier album  dénommé wili bali, sorti en 2011, le second intitulé le retour de ‘’Bandjougou’’ en 2016, le jeune rappeur, nous revient en ce juillet 2021, avec son troisième et dernier album à le croire ‘’éternel Safa’’.

Cet album de dix-sept (17) titres tire  son inspiration de l’actualité et du quotidien des Maliens,  de la fidélité,  de la galère et de la déception des jeunes. Dans cet album, l’artiste s’attache les services du Guinéen Kem’s Kanté,  Seiba Kanouté, Dr Keb et de la griotte Safi Diabaté pour des featirung à travers des titres comme respectivement : Ghetto, Dianfa, Samba et Tunia Tigui. Fan d’Alpha Blondy et de Salif Keita, il reprend dans un style lyrique, deux des anciens tubes, Kolaban (le refrain banana d’Alpha Blondy),  Afrika (refrain Afrika Salif Keita).   Un  titre comme ‘’les Signes » est inspiré de sa foi en Dieu. Comme un prêcheur, il mit à nu le comportement déviant, l’apostasie de nombreux Maliens qui sont à cheval entre l’islam, le christianisme et l’animisme. Pour lui, nombreux sont ceux qui prient dans les mosquées sunnites, mais qui sont les premiers à faire la queue devant les bars chinois. Comme si cela ne suffit pas, aux mois des sacrifices des animistes, ce sont les mêmes aussi qui  viennent gouter à la  viande  de sacrifice sans être invités. Ils sont également les premiers à amener leur bidon d’eau lors des prêches de maouloud chez Ousmane Cherif Haidara », l’artiste crache ses vérités sans porter de gants.  Dans l’autre couplet, il remercie Dieu en ces termes : « Pourquoi seigneur, je ne te rends pas hommage ? T’as fait de moi une étoile parmi les astres. D’un mot, c’est devenu mille mots ; d’un fan au Safa (groupe d’hommes d’une même foi) ; de cinq francs, il s’est retrouvé avec cinq cent francs ; d’une femme, il a transformé la maison paternelle en jardin d’enfants. » Dans un style propre à lui, il sensibilise, éduque la jeune génération, sans oublier les gouvernant et les parents.

Parlant de son dernier album, ‘’éternel safa’’,  il  nous fait savoir que cet album de dix-sept (17) titres, évoque la vie, sa carrière, la déception,  tout et rien. Cet album à ses dires, sera l’ultime album. « Je ne quitterai  jamais la scène, mais cet album qui est mon troisième, sera mon dernier. Je ferai de temps en temps des singles, mais je n’envisage plus de faire d’autre album, nous confesse Mylmo.

Fousseyni SISSOKO

Source : Notre Voie