Le séjour du secrétaire général des Nations unies dans notre pays a pris fin, le mercredi dans la soirée. Avant de prendre son vol, Antonio Guterres a animé une conférence presse au cours de laquelle il a salué le climat bon enfant qui règne entre les acteurs de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. En effet, peu avant sa rencontre avec les journalistes, il avait participé à une réunion des parties signataires dudit l’Accord qui ont parlé «d’une seule voix, la voix du Premier ministre». Au patron des Nations Unies, Soumeylou Boubèye a indiqué le progrès extraordinaire accompli dans la concrétisation de l’Accord.

M. Guterres est donc reparti de notre pays, «avec le cœur réchauffé», dit-il. Mais aussi avec la ferme volonté d’appuyer notre pays à se stabiliser. Ainsi, a-t-il demandé à la Communauté internationale un «appui bien plus fort» qui permet au Mali de «bâtir ses forces de défense et de sécurité», mais aussi de déclencher un processus de résilience et de développement. Il a aussi plaidé pour un accompagnement conséquent au G5 Sahel qui a «besoin d’un cadre institutionnel plus fort, d’un financement prévisible et garanti pour les années à venir».

En ce qui concerne les Nations unies, leur «appui inconditionnel» ne fera pas défaut. A ce propos, Antonio Guterres a confié qu’il proposerait au Conseil de sécurité la manutention de l’opération de la MINUSMA. «On va essayer d’améliorer les conditions de travail de la Mission, pour qu’elle puisse mieux protéger les civils, surtout dans les circonstances très importantes que nous allons vivre dans les mois à venir», a-t-il dit. Le secrétaire général de l’ONU, qui faisait singulièrement allusion à l’élection présidentielle du 29 juillet, a souhaité que «le Mali puisse connaitre des élections libres et entièrement légitimes ». Les Nations Unies, a-t-il promis, feront de leur mieux pour appuyer les autorités maliennes afin de garantir le succès de cette échéance électorale.

L’opposition avait demandé la certification de l’élection présidentielle par l’ONU. Cependant, cette demande n’a pas trouvé un écho favorable auprès de M. Guterres. «En principe, les Nations unies, sauf dans des circonstances exceptionnelles, ne font pas la certification des élections», a-t-il tranché. Il a avoir quitté notre pays avec «le souvenir d’un peuple qui souffre, mais qui est déterminé à construire son futur en paix et en solidarité».

Issa DEMBÉLÉ

 

Source: L’Essor