En novembre 1968, le capitaine Sounkalo Samaké était adjudant chef au camp des parachutistes de Djicoroni. Il avait pris part au coup d’Etat du 19 novembre 1968. Il a dit dans son livre intitulé : “Ma vie de soldat” que : « …Si c’est à refaire, je ne le ferai jamais ». Ensuite, il dit encore : « Nous avons enlevé Modibo, nous avons fait pire que lui ». Allahou Akbar !

 

La situation actuelle d’Ansongo me rappelle la chute du régime d’IBK en août 2020. Ansongo était aussi dans une situation dramatique en août 2020. Dans la semaine qui suit le coup d’Etat, un individu d’Ansongo a écrit sur Facebook cette phrase : « Pour la première fois, un avion a survolé le ciel d’Ansongo ».

Il faut le dire sans complexe, Ansongo vit aujourd’hui le pire. Il n’est pas le seul.

Au Colonel Goïta et à ses compagnons d’armes doivent s’inspirer du passé pour construire l’avenir. Les phrases du capitaine Sounkalo Samaké (paix à son âme) sont d’une importance capitale pour notre pays dans les circonstances actuelles. Personne ne peut construire un pays avec des sentiments. Les sentiments sont la cause pour laquelle le tyran Adolph Hitler a refusé de se marier jusqu’au moment où il avait appris que les troupes soviétiques dans les faubourgs de Berlin étaient à quelques centaines de mètres de son bunker. Là, il avait changé d’avis pour légaliser son union avec sa maîtresse.

Allahou Akbar !

Le Mali Koura, c’est pour quand ?

Dans certaines localités du nord, pas un cabri, pas un ovin, pas un bovin. Comme ceux cités sont terminés, on s’attaque maintenant aux personnes et aux autres biens des maisons. La vie humaine est aujourd’hui moins que celle d’une mouche. Quand on vole des troupeaux d’un village au nez et à la barbe de ceux qui sont chargés de notre sécurité, peut-on s’attendre à quel bonheur ?

Allahou Akbar !

Aujourd’hui, le langage de ceux qui sont chargés de notre sécurité n’est plus la sécurité des populations et de leurs biens. Mais la sécurité des populations. Quand une population n’a pas de biens, est-ce qu’elle existe ? Il faut exister d’abord pour prétendre à une sécurité.

Aujourd’hui la situation sécuritaire est devenue une métastase.

N’importe qui ne peut pas être l’homme exceptionnel, le capitaine John Jerry Rawlings de l’été 1979 et du 31 décembre 1981 au Ghana !

L’injustice doit être réparée par la justice.

Qu’Allah mette les maliens sur le chemin de la paix et de la concorde. Amine.

Yacouba Aliou

Source : Le Challenger