Le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) accuse l’armée nigérienne d’avoir tué 20 de ses membres le 30 avril. « C’est avec une grande tristesse et une profonde émotion que la communauté Idaksahak a appris l’assassinat lâche de 20 de ses membres, enlevés à Bana, localité située à 28km d’Anderamboukane, et conduits vers le village de Chinagodra, au Niger.

 

La communauté Idaksahak est horrifiée par cette nouvelle exécution de masse, qui relève d’une barbarie innommable », dit son communiqué en date du 3 mai. En réplique, dimanche soir, le gouvernement nigérien a affirmé que l’armée avait plutôt neutralisé des terroristes.

« Après des échanges de coups de feu, 26 présumés terroristes ont été interpellés, dont 1, blessé par balles, a succombé à ses blessures le 29 avril 2021 », ajoute-t-il, précisant que « dans l’attente de leur transfert dans la ville de Banibangou, proche de Chinagodar, les détenus ont tenté de s’enfuir dans la nuit du 29 au 30 avril aux environs de 4h du matin et ont réussi à désarmer une sentinelle et à s’emparer de son arme ».

Le communiqué poursuit que c’est suite à leur refus d’obtempérer aux tirs que « 24 prisonniers ont été mortellement atteints et que l’un d’entre eux a pu s’échapper ». La communauté Idaksahak affirme que « les mêmes militaires nigériens sont les auteurs de l’exécution de 10 civils les 23 et 24 février 2020 et de 2 autres le 4 mars 2020 ». Elle demande l’ouverture d’une enquête.

BD

Source : Journal du Mali