Le Président français, Emmanuel Macron, annoncera mercredi, la fin de l’opération « Barkhane » dans le Sahel, selon l’information rapportée par BFMTV.

Le chef de l’État français, qui sera en visite à Toulon (sud de la France), doit prononcer un discours qui sera « l’occasion de marquer officiellement la fin de l’opération Barkhane et d’annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique », indique une source de l’Élysée, citée par la chaîne d’information.

Cette décision intervient trois mois après le retrait des derniers soldats français du Mali, vers les pays voisins, notamment au Niger.

Au cours des deux années passées, l’influence française a fortement diminué au Mali, notamment après la décision prise par les autorités de Bamako de rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens, mettant ainsi fin à la présence du dispositif français Barkhane et du dispositif européen « Takuba », dans le pays.

Pour rappel, la force européenne de soutien dans la lutte contre le terrorisme a été dissoute en juillet dernier.

Le 15 août, les derniers soldats français de l’opération Barkhane ont quitté le Mali, Paris mettant ainsi fin à neuf ans de présence militaire dans le pays, visant à « combattre le terrorisme dans la région du Sahel ».

La France avait lancé « l’opération Barkhane » en 2014, succédant à l’opération « Serval » au Mali, initiée un an plus tôt, pour lutter contre les groupes armés terroristes (GAT) dans le pays du Sahel.

Selon Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), interrogé par l’Agence Anadolu (AA), la fin de l’opération « Barkhane », ne signifie pas un retrait des forces françaises de la région du Sahel, mais davantage une refonte de la stratégie opérationnelle française.

« Le redéploiement de la force Barkhane, créée pour lutter contre les GAT au Sahel, va se conjuguer avec une présence plus « ciselée » dans les pays limitrophes du golfe de Guinée pour accompagner les forces armées du Bénin, Ghana, Togo dans leur confrontation avec les organisations terroristes qui cherchent à agir au sud du Sahel », a expliqué le spécialiste.

Anadolu Agency