Ibrahim Boubacar Keita qui passe la main demain à son homologue nigérien, Issoufou Mahamadou à Niamey, a pu fédérer les énergies pour asseoir une véritable politique de plaidoyer pour le financement et le déploiement des unités combattantes sur le terrain. Preuve éloquente : le centre de commandement est installé et les patrouilles ont déjà commencé sur certains versants frontaliers sensibles

06 FÉVRIER 2017 : IDRISS DÉBY PASSE LE TÉMOIN à IBRAHIM BOUBACAR KEITA
La deuxième conférence ordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel, tenue à Bamako, le 06 février 2017, a vu le passage de témoin entre le président tchadien, Idriss Déby Itno, et le président Malien Ibrahim Boubacar Kéita, désigné par ses pairs pour être président du G5 Sahel. Cette Conférence ordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel a décidé de la suppression sans délai des visas pour tous les types de passeports, conformément aux dispositions légales en vigueur dans chaque pays. Ainsi, le 12 septembre 2017, lors de la visite à N’Djaména de SEM. Ibrahim Boubacar KEITA, président de la République du Mali, les chefs d’Etat du Mali et du Tchad ont décidé d’exempter de visas les ressortissants des deux pays avec effet immédiat. Aussitôt, les autorités maliennes compétentes ont pris les dispositions qui s’imposent pour la réalisation effective de la volonté exprimée par les chefs d’Etat.

5 juin 2017- RÉUNION DU G5-SAHEL à BAMAKO : RENCONTRE PRÉPARATOIRE DES MINISTRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE L’UNION EUROPÉENNE
Bamako a abrité du 5 au 6 juin 2017, le conseil ordinaire des ministres du G5 Sahel. L’événement s’est tenu à l’hôtel de l’Amitié, en présence de la Haute représentante et vice-présidente de l’Union européenne, Mme Federica Mogherini. Sa visite au Mali avait pour objectif de renforcer la coopération de l’UE avec les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à travers la gestion des défis communs en matière de paix, sécurité et développement économique. Mme Federica Mogherini a rencontré à l’hôtel de l’Amitié les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G5-Sahel. Selon le communiqué publié à l’issue de la rencontre, l’Union européenne et le G5 Sahel se sont félicités du partenariat stratégique entre les deux organisations dans le domaine de la sécurité et du développement et ont marqué leur détermination à faire face, ensemble, aux principaux défis se posant au Sahel, notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, la lutte contre les trafics illicites, en particulier celui des êtres humains, et de la promotion de la jeunesse sahélienne. Les deux parties se sont également félicitées du dialogue politique entre le G5 Sahel et l’Union européenne soutenu par la feuille de route commune qu’elles continueront à renforcer. Dans ce contexte, les ministres en charge des Affaires Etrangères du G5 Sahel ont invité l’Union Européenne à continuer de soutenir les initiatives et les stratégies de développement dans la région du Sahel.

21 juin 2017 : LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU APPROUVE LA FORCE CONJOINTE DU G5 SAHEL
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le 21 juin 2017, une résolution en faveur du redéploiement de la Force conjointe du G5 Sahel sur l’ensemble du territoire des pays qui y participent, avec des effectifs en personnel militaire et personnel de police pouvant aller jusqu’à 5 000 personnes, en vue de rétablir la paix et la sécurité dans la région du Sahel. Le Conseil a accueilli avec satisfaction le concept stratégique des opérations de la Force conjointe du G5 Sahel, communiqué au président du Conseil de sécurité par le secrétaire général dans sa lettre datée du 15 mai 2017, y compris ses dispositions ayant trait à la coordination de l’assistance humanitaire, à la protection des civils, à la problématique hommes-femmes et aux questions de conduite et discipline. Par ailleurs, le Conseil de sécurité a insisté sur le rôle important des femmes en matière de prévention et de règlement des conflits comme de consolidation de la paix, ainsi qu’il l’a reconnu dans sa résolution 1325 (2000). Il a aussi souligné que la Force conjointe du G5 Sahel doit tenir compte de la situation des femmes dans tous les aspects de l’exécution de son concept stratégique d’opérations.

02 JUILLLET : SOMMET EXTRAORDINAIRE DU G5 SAHEL A BAMAKO EN PRÉSENCE DU PRÉSIDENT EMMANUEL MACRON

Les chefs d’Etat du G5 Sahel avec leur homologue français lors du sommet de Bamako
A l’invitation du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, les présidents Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Issoufou Mahamadou du Niger, Idriss Deby Itno du Tchad et Emmanuel Macron de la France ont pris part à l’importante rencontre.
Souhaitant la bienvenue à ses hôtes, le président Ibrahim Boubacar Kéïta a indiqué que le G5 Sahel était un regroupement de solidarité, de mutualisation aux fins d’efficacité par rapport à des défis communs.
A sa suite, le président français, Emmanuel Macron, a souligné le lourd tribut payé par les pays du Sahel dans cette guerre terrible contre le terrorisme et l’obscurantisme. «Ce sont ici des mots, mais derrière il y a des vies. Mon prédécesseur a fait le choix courageux de venir en défense de votre pays et plus largement de toute la région, j’ai décidé de poursuivre cet engagement, de le confirmer et de le conforter», a-t-il assuré.
Les questions de financement de la Force conjointe du G5 Sahel de 5.000 hommes ont dominé les débats. Le coût évalué de la Force s’élève à 275 milliards de Fcfa. Ce budget qui comprend notamment la logistique a été révélé par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita lors du point de presse conjointement animé à Koulouba avec son homologue français, Emmanuel Macron. Où trouver cet argent ? Chacun de 5 Etats (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad) va faire l’effort de 6,5 milliards de Fcfa, a répondu Ibrahim Boubacar Keïta. Le total des contributions fait 33 milliards de Fcfa. A cela, il faut ajouter les 33 autres milliards de Fcfa promis par l’Union Européenne. Lors de la cérémonie d’ouverture, le président Macron a annoncé un appui logistique de 70 véhicules militaires, des protections pour les soldats et le matériel de communication. Cet appui qui se chiffre à plus de 5 milliards de Fcfa, a été rendu disponible à la fin de l’année 2017.

09 SEPTEMBRE 2017-INAUGURATION DU POSTE DE COMMANDEMENT DE SÉVARÉ
Le 09 septembre 2017, Ibrahim Boubacar Kéita a présidé la cérémonie officielle de lancement des activités du QG de la FC-G5S à Sévaré (Mopti). Après avoir visité le site et échangé avec les officiers supérieurs et les troupes sur place, le chef de l’Etat s’est dit optimiste pour le retour définitif de la paix dans notre pays et pour la sécurité dans tout le Sahel

18 SEPTEMBRE 2017-PARTICIPATION A LA 72è SESSION ORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES
En marge de la 72e session de l’Assemblée générale, les chefs d’Etat du G5 Sahel et le président de la République française, Emmanuel Macron, se sont retrouvés le lundi 18 septembre 2017 à New York, dans le cadre du suivi du sommet tenu le 02 juillet 2017 à Bamako, au cours duquel une stratégie d’ensemble sur les réponses aux défis sécuritaires dans l’espace sahélo-saharien, et les menaces communes auxquelles les pays du G5 Sahel, la France et l’Europe sont confrontés, a été développée.

DU 30 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE 2017 : RÉUNION MINISTÉRIELLE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LA FORCE DU G5 SAHEL
Une Délégation ministérielle du G5 Sahel, conduite par Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali et président du Conseil des ministres du G5 Sahel, a effectué du 30 octobre au 1er novembre 2017, une visite officielle au siège des Nations unies à New York et à Washington, capitale fédérale des Etats-Unis d’Amérique. La délégation comprenait notamment les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad et du ministre de la défense de la Mauritanie. Les Etats-Unis d’Amérique ont annoncé une contribution de 60 millions de $Us à l’opérationnalisation de la FC-G5

DU 19 AU 22 OCTOBRE 2017 : LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS UNIES A ENTREPRIS UNE VISITE DANS TROIS DES CINQ PAYS MEMBRES DU G5 SAHEL
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a entrepris, du 19 au 22 octobre 2017, une visite dans trois des cinq pays membres du G5 Sahel, à savoir le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso pour collecter des informations nécessaires à la rédaction de son rapport.

29 NOVEMBRE 2017 : LE G5 SAHEL S’INVITE AU MENU DU SOMMET UA-UE A ABIDJAN
Présent à Abidjan pour le sommet UA-UE, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a eu plusieurs rencontres bi et multilatérales au premier rang desquelles celle qu’il a eue avec les dirigeants du G5 Sahel élargie au président français, Emmanuel Macron. Il a été question de voir comment accélérer la cadence après le lancement des premières patrouilles des troupes de cette organisation.

13 DÉCEMBRE 2017 : RÉUNION DU G5 SAHEL A PARIS
Une réunion des chefs d’Etat du G5 Sahel s’est déroulée le 13 décembre à Paris à l’initiative du président français, Emmanuel Macron. Elle a répondu à toutes les attentes avec deux nouveaux contributeurs financiers à la force du G5 Sahel, à savoir l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.
«Je souhaite souligner évidemment l’engagement de l’Union européenne, qui s’est engagée à hauteur de 50 millions d’euros, mais également l’Arabie Saoudite qui contribuera à hauteur de 100 millions et les Emirats Arabes Unis à hauteur de 30. C’est un premier engagement. Ce qui n’est qu’une étape dans la mobilisation puisqu’une conférence de soutien et de planification se tiendra à Bruxelles le 23 février prochain pour rassembler tous les partenaires intéressés», a déclaré le président français. Ces contributions viennent s’ajouter à celles annoncées par l’Union européenne (120 millions d’euros) et les Etats-Unis d’Amérique (60 millions de dollars).
Face aux journalistes, le président Ibrahim Boubacar Kéita s’est réjoui de la tenue de cette rencontre au cours de laquelle des Etats ont promis d’épauler le G5 Sahel. «Je vais d’abord dire tout le plaisir et tout l’intérêt que mes collègues chefs d’État des pays du G5 Sahel et moi même avons pris à nous retrouver ici avec nos amis européens, Mme Merckel…, nos amis espagnols et américains. Tous étaient là pour nous dire le souci qu’il y a aujourd’hui par rapport à la sécurité dans le Sahel. Et très rapidement les soutiens ont été renouvelés, nos amis également des pays du Golfe, notamment l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis m’ont dit ce qu’ils apportaient dans la cagnotte, 130 millions d’euros; c’est un apport assez important», a-t-il déclaré.
«En ce qui nous concerne au G5 Sahel, nous sommes conscients que le temps nous est compté, nous sommes conscients qu’avec ce qui s’est passé au Moyen Orient, avec la fin de la guerre en Syrie, il y aura un reflux vers nous et nous ne souhaitons pas que ce qui n’a pas été engrangé par certains au Moyen Orient le soit dans le Sahel. Je viens de dire l’urgence aujourd’hui à faire en sorte que notre force G5 Sahel aboutisse rapidement à des résultats concrets dans sa lutte contre le terrorisme. Pour cela, il nous faut tenir nos engagements financiers que les uns et les autres ont faits à notre endroit. La décision d’aujourd’hui a été très franche, très directe et très productive et je crois que les procédures qui seront mises en œuvre dans les temps à venir, nous ferons que tout cela soit diligenté à souhait», a ajouté le président Kéita.

19 DÉCEMBRE 2017 : TROISIÈME ANNIVERSAIRE DE LA CRÉATION DE G5 SAHEL, MESSAGE DU PRÉSIDENT KEITA, PRÉSIDENT EN EXERCICE DU G5 SAHEL
A l’occasion du troisième anniversaire de la création de l’organisation sahélienne, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a adressé aux communautés des pays membres un message dans lequel il a réaffirmé sa ferme volonté et celle de ses pairs de faire face à l’insécurité et au sous-développement dans ce vaste espace désertique. Le chef de l’Etat a annoncé l’organisation, dans les semaines à venir à Bruxelles, d’une conférence internationale pour la sécurité et le développement au Sahel, en vue de mobiliser et d’accroitre le soutien international nécessaire à la montée en puissance de la Force conjointe et à sa pleine capacité opérationnelle d’ici au premier semestre 2018. Ibrahim Boubacar Kéita a évoqué aussi la création des infrastructures pour désenclaver le Sahel, notamment une compagnie aérienne.

06 JANVIER : RÉUNION DU COMITÉ DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ

Le chef de l’Etat visitant le PC de la Force conjointe du G5 Sahel à Sévaré
Le Comité de défense et de sécurité des chefs d’Etat-major des pays membres s’est réuni le 06 janvier 2018 à Bamako. Organisée pour la première fois, cette réunion conjointe avait pour objectif stratégique d’assurer l’appropriation par les Etats membres, des différentes dimensions du processus d’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel aux plans politique, institutionnel, opérationnel, financier, de l’information et de la communication.

08 JANVIER : 1èRE RéUNION MINISTéRIELLE SUR L’OPÉRATIONNALISATION DE LA FC-G5S
La première réunion ministérielle sur l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) a regroupé les ministres en charge des Affaires étrangères, de la Défense et de tutelle du G5 Sahel. Cette rencontre décisive dans l’action commune en faveur de la paix et de la sécurité aura permis aux participants d’approuver des documents relatifs notamment à la création d’un mécanisme de mobilisation, de coordination et de gestion des contributions à la FC-G5S, et à la mise en place d’un Comité de soutien et de contrôle de la Force conjointe.
Les ministres sont davantage galvanisés par l’appui de la communauté internationale qui, à travers le Conseil de sécurité des Nations unies, a adopté à l’unanimité la résolution 2391 du 8 décembre 2017. Ainsi, le G5 Sahel a-t-il bénéficié d’un intérêt manifeste tant à Bruxelles le 11 décembre qu’à Paris le 13 décembre lors des rencontres entre les chefs d’Etat des pays membres et leurs partenaires de coopération. Sans doute, les fruits de cette attention particulière de la communauté internationale seront pour beaucoup dans l’opérationnalisation du G5 Sahel. «À ce jour, la FC-G5S a enregistré 294 millions d’euros d’annonces de contribution sur le budget prévisionnel de 423 millions d’euros (soit 69,5%) », a révélé le secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim Elhadj Mohamed. Il s’est dit convaincu que «ce niveau de financement permettra, une fois les mécanismes de sa mobilisation et de sa bonne gestion définis, d’assurer la pleine opérationnalisation de la Force conjointe».

Cellule de
communication de la Présidence de la République

Fondation du G5 Sahel : LA FORTE CONTRIBUTION DU PRÉSIDENT IBRAHIM BOUBACAR KÉITA

Le président sortant du G5 Sahel, le malien Ibrahim Boubacar Kéita, le dit et le répète souvent : mettre en place ce regroupement ne fut pas chose aisée. Entre les moqueries et les railleries des uns et le scepticisme et le doute des autres, il fallait se frayer un chemin et se faire une place dans un espace saturé croit-on par de multiples organisations. Trois ans après sa création le 16 février 2014, le président malien a été choisi par ses pairs pour en assurer la présidence lors du sommet ordinaire du 06 février 2017. Au moment où son mandat prend fin, force est de reconnaître que IBK a fortement contribué à jeter la lumière sur le G5 Sahel, à renforcer ses fondations et à le rendre crédible.
On pourrait penser que le président malien a plus de raisons que ses pairs de voir le G5 Sahel, surtout dans son volet sécuritaire, engranger des victoires, rapidement. En effet, aucun des pays membres n’est autant sous la pression des groupes terroristes et en proie à une insécurité métastasée que le Mali.
Même si le contexte sécuritaire est pour le moins tendu pour l’ensemble, le Mali plus que tous les autres est sur la corde raide. Les aspects de sous-développement et de pauvreté ou les flux migratoires avec leur lot de trafics humains frappent d’un égal désarroi les pays membres du G5.
Un an et plusieurs voyages et réunions extraordinaires après, IBK a bousculé les partenaires du G5 pour accélérer la mise en place de la Force Conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), son bras armé, et le Programme d’Investissements Prioritaires (PIP), son pilier économique. Pour ces deux volets, c’est le fonds qui manquait le plus : 275 milliards de Francs CFA pour la Force conjointe, et près de 8000 milliards de Francs CFA pour le PIP. Il fallait donc s’armer de volonté et de détermination pour sensibiliser les partenaires et mobiliser les ressources financières.
Du jour où il a été porté à la tête du G5 Sahel à aujourd’hui, IBK n’a plus voyagé pour le Mali seul. Mieux, presque tous les plaidoyers menés du Qatar à Abu D’Abi en passant par Abidjan, New York, Addis Abeba, il a attiré l’attention des potentiels appuis financiers sur l’urgence à venir au chevet du G5 Sahel. Dans un autre vocabulaire, on aurait dit qu’il fut le meilleur VRP du G5. Aidé en cela par ses pairs et par le président français Emmanuel Macron qui a vite compris la nature des enjeux (il a récemment sollicité le Japon et la Chine au profit du G5 Sahel).
Le financement n’est pas totalement bouclé mais la dynamique engagée laisse croire que l’espoir est permis. «À ce jour, la FC-G5S a enregistré 294 millions d’euros d’annonces de contribution sur le budget prévisionnel de 423 millions d’euros (soit 69,5%)», a révélé le secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim Elhadj Mohamed après la rencontre de Paris du mois de décembre dernier. Il s’est dit convaincu que « ce niveau de financement permettra, une fois les mécanismes de sa mobilisation et de sa bonne gestion définis, d’assurer la pleine opérationnalisation de la Force conjointe». Du côté du PIP aussi, les choses bougent, lentement certes, mais elles bougent sûrement. Dans un premier temps, le PIP devra coordonner les nombreux projets de développement dans une sorte de synergie avec ceux en cours dans les pays membres. Dans un second temps, il s’agira pour le PIP d’impliquer fortement des partenaires comme l’AFD, la Banque Mondiale, le PNUD, etc.

CE QU’EN PENSE IBK
«Aujourd’hui, je pense qu’il y a des éléments très positifs. Quand on commençait cette affaire de G5 Sahel, là aussi il y avait beaucoup de moqueries, de doute et de scepticisme comme toujours. Mais nous y avons cru. Nous y croyons parce que nous avons compris que chacun des pays, pris individuellement, n’avait pas de grande chance de présence réelle, effective et à hauteur de souhait dans sa défense territoriale et dans la défense de notre espace commun : le Sahel. Et qu’il fallait avoir cette intelligence de mutualiser nos forces, nos moyens d’information, d’intelligence comme on le dit. Et mettre en commun également nos moyens financiers pour que nos forces soient une force convaincante, une force ad hoc qui puisse faire face à la menace. Et je pense que cela est aujourd’hui acquis et le monde entier sait désormais que le G5 Sahel est une composante essentielle dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel en particulier et dans le monde en général parce que la lutte dans le Sahel participe de la lutte générale contre le terrorisme. Le Sahel est un espace de passage vers d’autres horizons, notamment vers nos amis européens qui ont bien compris qu’il y avait là un enjeu qui dépassait de loin le seul cadre du Sahel. Donc, ce n’est pas uniquement une œuvre de bienfaisance mais un intérêt bien compris que ces Etats ont compris pourquoi nous sommes ensemble dans cet engagement».

Cellule de
communication de la Présidence de la République

 

Source: Essor