Le ministre a rencontré les maires des Cercles de Djenné, Youwarou, Ténenkou, Bandiagara et Mopti

En marge des travaux du forum sur la réconciliation couplée à la 2ème session de la conférence nationale des Oulémas du Mali organisée par le Haut conseil islamique à Mopti, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, a rencontré une douzaine de maires de la région pour faire le point de la situation sécuritaire, de la réouverture des écoles dans les communes, et pour dégager des pistes de dialogue avec les hommes en arme pour le retour des maires et agents des services sociaux de base dans leurs localités respectives avant les prochaines élections.

Les maires des Cercles de Djenné, Youwarou, Ténenkou, Bandiagara et Mopti ont, tour à tour, fait le point de la réouverture des écoles fermées. Ils ont parlé des   accords conclus ou en cours par rapport au retour de l’administration, des ONG et des services sociaux de base dans leurs communes.

Parmi les difficultés citées, on note, entre autres, la précarité de vie des populations et surtout les attaques récurrentes sur la Route du poisson, considérée comme le cordon économique de la région.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation s’est dit satisfait des acquis annoncés par les maires pour le retour de la paix et de la quiétude dans leurs localités. «Nous avons su aujourd’hui qu’il y a des fenêtres ouvertes qu’il faut seulement agrandir, nous nous y attèlerons», a-t-il dit, ajoutant que le gouvernement a l’obligation de protéger tous les citoyens du pays. «Il le fera pour les chefs de village et les maires déplacés», a assuré le ministre Bah. Il a aussi exhorté les autorités administratives et politiques de la région à trouver les moyens pour conforter la résilience des populations restées sur place.

En outre, Boubacar Alpha Bah a assuré ses interlocuteurs qu’il prendrait attache avec ses collègues   du gouvernement et des partenaires de la MINUSMA pour accélérer la mise en œuvre des programmes et projets afin de soulager les populations et renforcer leur résilience. «Il ne sert à rien d’avoir un gros chéquier et de ne pas pouvoir faire le décaissement nécessaire au profit des communautés», a-t-il fait savoir.

En abordant le chapitre de l’organisation des futures élections législatives et du référendum qui figurent en bonne place non seulement dans l’Accord de paix mais aussi dans les résolutions du Dialogue national inclusif, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a insisté sur la nécessité du retour de l’administration, des maires et des populations déplacées dans leurs localités. Il a demandé au gouverneur de multiplier les rencontres avec les maires pour faire le point de la situation avant la convocation du collège électoral.

Dramane COULIBALY

Amap-Mopti