Le général El Hadj Ag Gamou, lui-même touareg et figure majeure de la lutte de l’armée malienne contre l’Etat islamique au Grand Sahara (ISGS) – affilié à l’organisation État islamique – a fait appel à l’aide militaire de tous les Touaregs de l’intérieur et de l’extérieur le pays. La communauté touareg est composée de dizaines de sous-communautés nomades installées au Sahara dans plusieurs pays, principalement le Mali, l’Algérie, le Niger et la Libye. L’ONU a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face à la détérioration de la situation, et les syndicats de la région de Gao ont appelé à une grève de 48 heures cette semaine pour protester contre la situation et “l’inaction du gouvernement”. Lundi, la junte au pouvoir n’avait pas encore réagi aux propos d’Ag Gamou.

Le général El Hadj Ag Gamou appelle tous les Touaregs à combattre le groupe État islamique. Un haut commandant de l’armée malienne a appelé les Touaregs à combattre les djihadistes dans le nord du pays dans un message audio WhatsApp authentifié lundi par l’AFP.

Le général El Hadj Ag Gamou, lui-même touareg et figure majeure de la lutte de l’armée malienne contre l’Etat islamique au Grand Sahara (ISGS) – affilié à l’organisation État islamique – a fait appel à l’aide militaire de tous les Touaregs de l’intérieur et de l’extérieur le pays.

La communauté touareg est composée de dizaines de sous-communautés nomades installées au Sahara dans plusieurs pays, principalement le Mali, l’Algérie, le Niger et la Libye.

 

Dans le message en langue tamasheq, il a déclaré qu’il « donnerait 10 jours à tous les jeunes Touaregs d’Algérie, de Libye et d’ailleurs pour rejoindre Gao », la plus grande ville du nord du Mali, en proie à la violence djihadiste.

 

Ag Gamou est l’un des chefs d’un groupe armé pro-gouvernemental, le Groupe d’autodéfense des Touaregs Imghad et de leurs alliés (GATIA), ainsi qu’un général de l’armée nationale.

 

L’ISGS a depuis mars intensifié ses offensives dans les vastes régions de Gao et Ménaka.

 

L’ONU a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face à la détérioration de la situation, et les syndicats de la région de Gao ont appelé à une grève de 48 heures cette semaine pour protester contre la situation et « l’inaction du gouvernement ». Lundi, la junte au pouvoir n’avait pas encore réagi aux propos d’Ag Gamou.

L’État est très peu présent autour de Gao et les habitants, principalement des nomades vivant dans des camps dispersés dans le désert, sont fréquemment pris entre deux feux.

Les civils font souvent l’objet de représailles de la part des djihadistes qui les accusent de collaborer avec l’ennemi. D’autres ont été privés de leurs moyens de subsistance.

En 2012, des groupes séparatistes armés composés majoritairement de combattants touaregs ont déclaré un territoire du nord du Mali indépendant. Ils ont signé un accord de paix avec Bamako en 2015.

D’autres Touaregs ont rejoint le groupe Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin, ou JNIM, lié à Al-Qaïda, désormais dirigé par Iyad Ag Ghali, qui est lui-même un Touareg.

Defense Post