Les populations de Gao et Ménaka continuent de crier leur ras-le-bol face à la dégradation des routes de leurs régions. Depuis mercredi 11 septembre, des manifestants bloquent les entrées et les sorties des deux villes. Ce mouvement intervient après la levée ce 11 septembre du blocus imposé par la population de Tombouctou. Celle-ci réclamait la construction de la route passant par N’GomaKoura-Léré-Tombouctou.

 

 D’hier mercredi 11 septembre à aujourd’hui 12 septembre, la ville de Gao est restée en mobilisation. Les jeunes ont convergé vers les points stratégiques de la ville pour maintenir leur blocus. Sur des banderoles en main, on pouvait lire : « la route Gao-Sévaré, tue », ou encore « Hir Hotu » qui veut dire « On est fatigué ». La ville est fermée et les vols de la Minusma sur Gao ont tous été suspendus. A cela s’ajoute la fermeture de tous les services publics ainsi que les ONGs. « Si d’ici demain vendredi 13 septembre, nous n’avons pas gain de cause, nous allons durcir le ton », affirme Hamadoun Abdoulaye, Président de la Plateforme « Ensemble pour Gao ». Avant d’ajouter que la Plateforme « reste ouverte au dialogue et est prête à rencontrer la délégation gouvernementale ».
Pendant ce temps, à Ménaka, le mouvement dénommé « Algafiat i Minika », qui veut dire « la Paix pour Ménaka », renforce son blocus. La population bloque également depuis hier 11 septembre les points stratégiques dont l’aéroport. Les manifestants réclament entre autres la construction de routes et l’établissement des services sociaux de bases, dont l’eau, l’électricité et la santé.
Ces manifestations ont eu lieu après d’autres mouvements du genre organisés dans les régions de Tombouctou, Kayes et Koulikoro. Si à Tombouctou les travaux de la route N’GomaKoura-Léré-Tombouctou vont débuter le 25 novembre prochain, la reconstruction de la route Kati-Kayes a commencé le 02 septembre dernier.
Face à ces manifestations, une délégation ministérielle était attendue aujourd’hui à Gao et Ménaka. Mais selon les responsables de ces mouvements, la rencontre a été reportée à demain pour « des impératifs de temps ». Du coté du gouvernement, on affirme que ce report est dû à « des perturbations météorologiques ».
Source : Studio Tamani