Le président du Haut conseil des collectivités territoriales du Mali, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara était l’invité d’honneur de l’Assemblée générale ordinaire de la Jeune Chambre Internationale (Jci) Bamako Elite tenue le jeudi 28 août 2014 à l’hôtel Radisson Blue. Au cours de cette assemblée, il a fait un bref exposé sur la paix et la réconciliation au Mali.

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Selon lui, c’est la mauvaise application de la décentralisation qui a amené la crise au Mali.

« Sans paix, il n’y a pas de développement. La jeunesse a un rôle éminent à jouer pour la consolidation de cette paix. Ce n’est pas le Mali seul mais le monde entier qui attend le résultat des pourparlers d’Alger. La décentralisation qui est une mode de gouvernance se veut un outil de développement à la base. Ça peut être un outil de développement et de la réconciliation. Le Mali compte et doit compter sur sa jeunesse pour le rétablissement de la paix », c’est en ces termes que le président du Haut conseil des collectivités territoriales du Mali, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara a commencé son allocution. Avant de souligner qu’il n’y’avait pas de paix ni au sud ni au nord. A l’en croire, le projet  de la Jci Bamako Elite « je suis Malien, je m’engage pour la paix et la réconciliation au Mali » est porteur d’espoir car il n’y’a absolument rien sans la paix.  Au cours de son speech, le sexagénaire a demandé  à la jeunesse d’être agressif à travers des idées pour arracher certaines responsabilités. A l’en croire, les autorités cherchent la paix pour ce pays plus particulièrement pour les jeunes qui seront aux commandes demain, a-t-il dit. En réponse aux questions des participants de cette assemblée, le président du Haut conseil des collectivités territoriales a signalé que son institution participera aux pourparlers d’Alger devant conclure à un accord de paix définitif entre le gouvernement malien et les groupes armés. Pour lui, les lignes rouges tracées par le gouvernement ont été accepté par les groupes armés à savoir l’indivisibilité du Mali et sa laïcité. Ce qui constitue déjà, dit-il,  un grand pas en avant. Il n’a pas souhaité la création de clivage et de disparité dans ces pourparlers. «C’est la Mauvaise application de la décentralisation qui a amené la crise au Mali. Je suis un fervent défenseur de la  décentralisation. Si on avait doté Kidal, Gao, Tombouctou et même le sud des ressources. On ne serait pas à ce stade. Le Mali est doté des textes les plus parfaits de la sous région mais la mise en application fait défaut. L’Etat refuse de donner les ressources. Il y’a une incohérence dans nos actions de développement ce qui fait que le pays assiste maintenant à des rebellions multiformes », a martelé le conférencier. Selon lui, la région de Tombouctou constitue le 1/3 du territoire national mais il n’y’a pas un kilomètre de route goudronné alors que la route constitue un moyen de brassage. Pour preuve, Kidal ne connait que les produits de l’Algérie. « Nous devrons être unis et faire front ensemble. J’invite tout le monde d’être optimiste » a conclu le conférencier.

A.Dissa

SOURCE: Delta News