La Division des Affaires Civiles (DAC) de la MINUSMA a organisé une série d’ateliers de formation en faveur du Conseil Communal des Jeunes (CCJ) sur « L’éducation à la culture de la paix et le vivre ensemble, » les 13 et 15 février 2020 dans les localités d’Aguelhok et Tessalit dans la région de Kidal. Ces séances visent à appuyer les jeunes à intégrer des valeurs, des notions, des comportements et des techniques, en vue de s’approprier la culture de la paix et la démarche dans la gestion des conflits.

« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix… », c’est fort de ce constat qui marque le préambule de l’acte constitutif de l’UNESCO, qui rappelle également le rôle central de l’individu dans tout processus de construction d’un environnement de paix, que les participants ont échangé sans entraves sur les moyens de promouvoir la paix.

Constat quasi unanime lors de ces ateliers : depuis la crise de 2012, le Mali est placé en dessous du seuil des indices de paix, du fait que les valeurs qui ont servi de base à la cohésion sociale se sont fortement dégradées. Dans la région de Kidal, le conflit a engendré des tensions, qui ont affecté les rapports entre les communautés et au sein de celles-ci. Ces tensions d’ordre politique et social, marquées souvent par des affrontements violents, ont instauré un sentiment de méfiance, de repli sur soi et de haine. Un contexte qui a particulièrement affecté les différentes couches sociales de la région de Kidal, notamment la jeunesse.

Œuvrer ensemble pour faire face aux défis communs de paix et de développement

Les différents exposés ont permis à la trentaine de participants de faire le tour de la notion de paix et de la culture de la paix. Ils ont également permis de réfléchir sur des cas pratiques, en utilisant les outils d’analyse des conflits, les techniques de médiation et de gestion des conflits. De plus, ces modules ont suscité des échanges interactifs entre les participants et les formateurs, l’envie et surtout l’engagement des jeunes à œuvrer ensemble pour faire face aux défis communs de paix et du développement.

« Dans les zones de conflit, la jeunesse désœuvrée constitue la couche la plus vulnérable de la société. Nous pensons que ces ateliers nous permettront de participer pleinement aux missions de sensibilisation et d’apporter notre contribution à la paix et la cohésion sociale au sein des communautés, » a estimé Mme Fadimata Diallo, Présidente du Conseil communal des Jeunes de Tessalit, avant d’exhorter, la MINUSMA ainsi que tous les acteurs œuvrant pour la paix au Mali, a accourager la création des opportunités d’emplois et à multiplier ce genre d’activités impliquant la jeunesse dans la résolution des conflits.

Seid Gna-Guélé, chargé des Affaires civiles à la MINUSMA, a de son côté indiqué que la culture de la paix « devrait être de plus en plus considérée comme la pierre angulaire de la vie quotidienne de tous les individus, à la fois en termes de prévention et de réconciliation, en particulier dans le cadre du processus de paix au Mali ». Il a aussi rappelé que ces formations visent non seulement à aider les jeunes à maitriser les valeurs et notions relatives à la culture de la paix, mais aussi à développer avec eux des stratégies de promotion de la culture de la paix, en prenant en