Une rencontre de la majeure partie des leaders de la classe politique malienne s’est tenue lundi 26 juillet 2021 à l’Hôtel de l’Amitié. Elle a regroupé la crème de la politique malienne. À l’ordre du jour : manifester leur “soutien à la Transition’’, mais surtout rappeler l’impérieuse nécessité pour les autorités de la Transition de “confirmer leur engagement à respecter les échéances (prévues par la charte Ndlr) par la publication d’un chronogramme détaillé des tâches…’’.

Ils étaient à cette rencontre de décision commune, et pour le rappel aux autorités de la Transition, du respect des textes de la Charte, et pour les délais que celles-ci fixeront. Il s’agit des responsables des partis politiques et regroupements de partis politiques tels que : L’ADEMA, l’ASMA, la CODEM,  YELEMA, l’ARP, le RDS, le RPDM, la CDS, le PS Yelen Koura, l’APR, RPM, le MIRIA, le MOREMA, le FSD SAP,  pour ne citer que ceux-ci.

En effet, ces dinosaures ont vite compris le jeu politique actuel en gestation dans le pays avec les militaires qui seraient dans une opération de séduction et de charme envers le peuple au détriment de la mission que leur incombe, la feuille de route de la Transition. La déclaration du Chérif de Nioro, M’Bouillé Haidara, mais aussi de certains internautes ont contribué à lever un coin de voile sur le projet funeste qui valide son approbation totale quant à une éventuelle prorogation de la période transitoire. Il n’en fallait pas mieux pour ces vieux grognards pour qu’ils se réveillent de manière brutale et insoupçonnée de leur sommeil. “Il faut prendre les choses en main’’, nous révèle une source présente à cette rencontre. Ils sont résolument engagés pour empêcher “toute tentative du Premier Ministre de proroger les échéances prévues pour l’organisation des élections’’. Viennent-ils de comprendre le message des militaires qui ne semblent pas être dans une logique de transmettre aussi vite que promise, le pouvoir aux civils ?

En tout cas, la classe politique, face aux “situations, sécuritaire, sociopolitique, sanitaire et économique complexe et sensibles’’ que traverse le pays se veut d’“accompagner utilement la Transition politique en cours jusqu’à son terme, convenu dans la Charte de la Transition’’, lit-on dans la déclaration des politiques. Prenant à témoin la Charte et “les engagements pris par les autorités de la Transition devant l’opinion nationale et la Communauté internationale’’, ils lancent un appel solennel aux autorités de la Transition et à l’ensemble des partenaires du Mali pour s’engager vers la réussite de la Transition.

Afin de parvenir à cette fin, la classe politique dit être “disponible à participer à toutes les initiatives de la Transition pour asseoir une grande inclusivité dans la conduite des affaires publiques’’.  Pour la quarantaine de partis et regroupements de partis politiques réunis, “la sortie durable de crise de notre pays, suppose la conduite d’actions, qui ne peuvent être envisagées pendant la seule période transitoire’’.

Par ailleurs, la classe politique affirme sans ambiguïté son attachement au “respect scrupuleux de la période de la Transition et donc de la date retenue pour les prochaines élections générales; présidentielles et législatives; à savoir le 27 février 2022’’.

Mais, toujours en est-il que dans la même déclaration, elle demande aux “autorités de la Transition de confirmer leur engagement à respecter les échéances par la publication d’un chronogramme détaillé de tâches, allant dans ce sens et par l’abandon de tout projet susceptible de mettre en cause le respect de ce délai’’.

 

La déclaration sollicite également l’accompagnement de l’ensemble du peuple malien et de tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux pour une Transition réussie. Ainsi, un mécanisme de suivi de la présente déclaration a été mis en place.

En clair, les politiques veulent faire bloc contre un éventuel prolongement du délai de 18 mois imparti pour la conduite de la Transition.

Wait and see !!!!

Kevin Kadoasso

Source: LE COMBAT