Le quatrième vice-président du Conseil national de transition (CNT, Parlement de la transition) au Mali, Issa Kaou N’Djim, a été inculpé et écroué jeudi à Bamako pour “troubles à l’ordre public”, et doit être jugé vendredi en flagrant délit, a indiqué à l’AFP son avocat.

 

Issa Kaou N’Djim avait été arrêté mardi soir à Bamako par la gendarmerie sur ordre de la justice pour “propos subversifs” sur “les réseaux sociaux”, selon une source judiciaire.

M. N’Djim “a été placé sous mandat de dépôt (jeudi par un juge) du tribunal de grande instance de la commune IV (de Bamako). Il est poursuivi pour troubles à l’ordre public et atteinte au crédit de l’Etat. Son jugement est prévu demain vendredi à 14H00 (GMT et locales), en flagrant délit”, a indiqué Me Kassoum Tapo.

L’avocat avait protesté après l’interpellation de son client, estimant qu’il était protégé “par son immunité parlementaire”.

Personnage connu de la scène politique malienne, Issa Kaou N’Djim est l’ex-porte parole de l’imam Mahmoud Dicko, leader politico-religieux qui a participé à la mobilisation ayant conduit à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un putsch militaire en août 2020.

Issa Kaou N’Djim également connu pour son soutien au président de transition, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte ayant pris le pouvoir au Mali, et pour ses critiques acerbes contre le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga.

Il avait notamment critiqué M. Maïga après la décision lundi du Mali de déclarer “persona non grata” le représentant spécial de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Bamako, Hamidou Boly, accusé par les autorités maliennes d'”agissements incompatibles avec son statut”.

Source : tv5monde