Le Président de l’Action républicaine pour le progrès (ARP) et de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), Tiéman Hubert Coulibaly, balise le terrain pour sa première candidature à une élection présidentielle. Dans cet entretien, l’ancien ministre des Affaires étrangères nous livre ses analyses sur l’actualité politique.

Vous avez rencontré l’ASMA de Soumeylou Boubèye Maïga récemment. Que faut-il en retenir ?

Notre dernière rencontre remontait à août 2019. Nous avons rencontré avec plaisir l’ASMA à sa demande. Lors des échanges, nous avons réaffirmé notre soutien à la transition afin qu’elle réussisse. C’est comme cela que nous pourrons rétablir la République dans tous ses droits. Par ailleurs, nous avons constaté qu’il fallait continuer l’action politique en restant mobilisés et surtout faire en sorte que les forces républicaines travaillent ensemble.

Tout semble concourir àvotre candidature à la prochaine présidentielle

L’ARP travaille actuellement à définir les conditions du choix de son candidat. Le Mouvement Mali émergence a tenu son congrès il y a quelques jours et a appelé à ma candidature. Mon propre parti semble aussi être dans cette dynamique, avec d’autres organisations. Il y a certainement un espoir qui est placé en moi. Mais ma personne n’est pas importante, c’est le projet que nous allons proposer aux Maliens, qui se fonde sur la stabilisation, la pacification et le développement. Il ne faut plus que l’odyssée présidentielle soit une aventure personnelle, mais une aventure collective.

Quel est votre regard par rapport aux priorités fixées par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga à la transition ?

Dès le départ nous avons demandé que les autorités de la transition se concentrent sur l’essentiel, parce que le temps est compté. Par conséquent, toute planification trop ambitieuse, qui voudrait embrasser trop de projets en même temps risque de pénaliser le gouvernement en termes de performances. Ce qui était attendu était de faire le travail en 18 mois. Les priorités devraient être la poursuite des missions de sécurisation du pays, la préservation de notre résilience économique et l’organisation de l’élection présidentielle. Par rapport aux élections communales, je pense qu’il faut une concertation entre les forces politiques pour voir si un dispositif intérimaire peut être mis en place.

Vous avez été ministre des Affaires étrangères. Que pensez-vous de la récente déclaration du Président nigérien Bazoum ?

Peu après, le Président Bazoum, que je connais très bien, s’est expliqué. Il a évoqué le respect et la tendresse qu’il a envers le Mali et les Maliens. Je pense que cela clôt le débat. Le plus important est de voir avec les nouvelles autorités nigériennes comment nous pouvons continuer notre coopération au G5 Sahel et surtout notre coopération bilatérale.

Boubacar Diallo

Source: journaldumali