Le parti MIRIA a tenu les assises de son 5ème congrès ordinaire le week-end dernier dans l’Amphithéâtre de la Bibliothèque nationale et de la Documentation. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du Pr Mamadou Kassa Traoré, président du parti, en présence des délégués venus de toutes les Sections de l’intérieur et du District de Bamako ainsi que des partis amis. A l’issue des travaux, un nouveau Comité Exécutif National de 31 membres a été mis en place à sa tête Dr Mamadou Kéïta.

Le parti MIRIA (Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration Africaine) a tenu les assises de son 5ème congrès ordinaire les 24 et 25 novembre 2018. La cérémonie d’ouverture, qui a enregistré la présence de plusieurs partis politiques amis (surtout de la Plateforme ‘’Ensemble pour le Mali – EPM’’) et des délégués venus de toutes les Sections de l’intérieur et du District de Bamako, était placée sous la présidence du Pr Mamadou Kassa Traoré, président du parti.

Pour le président du parti de l’Etoile rouge, le Mali relève d’une crise existentielle qui l’avait prouvé jusque dans ses fondements les plus profonds. Vivant dans un monde globalisé et régionalisé, les problèmes de notre pays ne pouvaient donc se traiter qu’en tenant compte de cette réalité complexe et diverse. Une situation qui a pesé énormément sur l’économie nationale et le vivre ensemble, a martelé le Pr Traoré. Ce qui a d’ailleurs eu sa répercussion sur la mise en application de l’Accord de paix et de la réconciliation nationale. Pour cela, il s’est penché sur le retard pris dans l’application effective de l’Accord issu du processus d’Alger à cause du double jeu et des ambiguïtés multiformes de certains acteurs hostiles à la paix. Cependant, dira le Pr Mamadou Kassa Traoré, le parti MIRIA se réjouit de la création de la force conjointe du G5 Sahel qui constitue un outil politique et militaire de renforcement des capacités de défense des cinq pays dans un esprit indépendant et panafricain. C’est pourquoi il a appelé les uns et les autres, à cette phase de l’histoire, de s’éloigner de la conception de souveraineté barricade qui empêche la mutualisation des forces et l’intégration à l’échelle régionale et africaine.

Aussi, il a invité, au nom du Comité exécutif national, tous les acteurs politiques à s’engager franchement sur la voie des réformes institutionnelles et les politiques nécessaires à la transformation post-conflictuelle du Mali. Dans cette mission, a-t-il poursuivi, les difficultés objectives liées à cette transformation ne doivent pas constituer de motifs pour replonger le pays dans le chaos mais servir de base de discussions franches, loyales et inclusives pour mener à bien ces réformes. Notamment, les problèmes afférents aux reports des législatives et des concertations régionales sur l’avant-projet de loi sur le découpage territorial. Pour le MIRIA, tout découpage basé sur des préoccupations politiciennes et électoralistes, telles que vécues lors de la création des 703 communes, doit être soigneusement évité, voire banni. Cela, pour ne pas créer un climat de tensions permanentes entre les futurs élus et les populations. Les intérêts des groupes minoritaires doivent être défendus et sauvegardés sans pour autant les opposer à la volonté générale des autres communautés. Ce qui serait d’ailleurs possible à condition que tous les acteurs mettent l’intérêt supérieur du Mali au centre de leurs préoccupations.

Au nom du Comité Exécutif National, le Pr Mamadou Kassa Traoré se dit fier de la participation active des militants du parti à toutes les actions visant à renforcer le parti et à ramener la paix et la stabilité pour un climat politique apaisé dans notre pays, le Mali. Faisant une autocritique de son mandat qui s’achève, le Pr Mamadou Kassa Traoré a reconnu qu’il y a eu de petites contradictions internes, ce qui est d’ailleurs normal dans toute organisation mais celles-ci ne devraient pas nuire au bon fonctionnement d’un parti. Elles ont été gérées dans l’intérêt supérieur du parti.

S’agissant de l’état du système éducatif et sanitaire au Mali,  le MIRIA propose l’amélioration des conditions de vie et de travail en mettant l’être humain au cœur de l’activité des hommes.

Aussi, le président du parti a mis l’accent sur le contexte dans lequel se tiennent les assises de ce 5ème congrès ordinaire caractérisé par une globalisation sauvage du processus de production et d’échange auquel aucune nation n’échappe. A cela, il a ajouté les effets pervers de cette situation qui ne sont pas fait attendre avec le changement climatique, la destruction systématique de notre environnement et la désertification.

Au plan géopolitique, ces dernières années, des transformations multiples profondes ont marqué la face du monde. Entre autres, il a cité les conflits civils et identitaires, guerres religieuses, etc. Les résurgences nationales et le protectionnisme économique qui menacent aujourd’hui la plupart des pays industrialisés où se concentrent entre les mains d’une minorité, les 2/3 des richesses créées par la révolution technologique, a souligné le Pr Mamadou Kassa Traoré.

Aux dires du président du MIRIA, le continent africain a subi de plein fouet toutes les conséquences des déséquilibres internationaux. L’Afrique, malgré toute sa richesse, occupe le peloton de queue de tous les indices de développement. Cependant, l’espoir est permis car le continent continue sa réhabilitation dans une dynamique irrésistible d’intégrations régionales et sous-régionales. L’existence et le fonctionnement de grands ensembles économiques et monétaires peuvent favoriser l’émergence du Panafricanisme qui reste toujours un objectif majeur incontournable à atteindre tel que rêvé par les pères des indépendances. Avant de terminer, il s’est penché sur les guerres en Syrie, en Irak, au Yémen, le conflit israélo-palestinien, les nucléaires iranien et coréen. Des guerres qui n’ont pas fini de déstabiliser la vie internationale de nos jours.

Après son intervention, les partis politiques ont tour à tour pris la parole pour témoigner leur solidarité et leur amitié au MIRIA et à son président, Pr Mamadou Kassa Traoré.

Tréta appelle au rassemblement de tous les démocrates et de tous bords

Intervenant le premier, le président du parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM), Dr Bocary Tréta a salué le MIRIA pour la tenue des assises. Ceux qui prouvent le sérieux du parti depuis sa création avec feu Pr Mamadou Lamine Traoré. Aux dires du président du RPM, son parti partage beaucoup de choses avec le MIRIA. D’abord, les deux partis viennent de l’ADEMA-PASJ et ensuite, tout récemment, ils se sont retrouvés au sein de l’EPM pour la réélection du Président IBK. Dr Tréta a salué tous les efforts consentis par le président du parti de l’Etoile rouge dans cette campagne de 2018. Ainsi, il a profité de cette occasion pour demander à son ainé, le Pr Mamadou Kassa Traoré, de travailler afin de rassembler tous les démocrates de tous bords pour le bonheur de la démocratie malienne. Ce qui, aux dires du président du RPM, est à sa porté car il demeure une source intarissable pour la démocratie malienne.

A sa suite, d’autres partis politiques tels que l’ADEMA-PASJ, UDD, UM-RDA, FARE Anka Wuli, ASMA-CFP, Yéléma, RDR, UPM etc. ont aussi rassuré le président du MIRIA de leur adhésion à cette demande du président du RPM, Dr Tréta.

Après deux jours de travaux intenses et fructueux, les délégués aux assises de ce 5èmecongrès ordinaire du MIRIA ont mis en place un nouveau Comité Exécutif National présidé par M. Mamadou Kéïta qui succède ainsi au Pr Mamadou Kassa Traoré pour un mandat de cinq ans. Le Pr Mamadou Kassa Traoré, après d’énormes services rendus au parti MIRIA depuis la mort du Pr Mamadou Lamine Traoré, laisse la Direction à un cadet.

Il faut noter que lors de la cérémonie d’ouverture, une minute avait été observée à la mémoire des camarades disparus. Il s’agit de Cheick Diallo dit Kah, l’honorable Schadrack Kéïta, Pr N’Do Dembélé, Pr Naffet Kéïta.

Youssouf Sangaré

 

Le Malien