Les abeilles ont tenu leur 17e conférence nationale ordinaire. C’était ce samedi 28 décembre, à l’Hôtel Maeva Palace de Bamako.

A l’ordre du jour, les échéances législatives à l’issue desquelles le parti veut se faire une santé de fer en se taillant la part du lion à l’Assemblée Nationale du Mali. Sous l’égide du président Tiémoko Sangaré et avec le vocable d’unit et de solidarité, l’événement a mobilisé plusieurs caciques du Parti de l’Abeille solitaire. On dénombre entre autres le président d’honneur, Ali Nouhoum Diallo, Moustapha Dicko, Moussa Alassane Touré et bien d’autres membres du Comité Exécutif et des commissions centrales spécialisées du parti. Les Secrétaires généraux des sections du parti, les délégués des structures de Bamako et de l’intérieur, des élus régionaux et communaux ainsi que les présidents des mouvements Femmes et jeunes ont également répondu présents au rendez-vous décisif pour l’avenir de leur famille politique.

Et pour cause, l’ambition de la Ruche, selon son président Tiémoko Sangaré, est de signer un retour fracassant sur le devant de la scène à l’issue des prochaines législatives. L’Adéma-Pasj, explique-t-il, doit sortir des prochaines échéances plus que jamais renforcé et revigoré afin de tenir la place qui est la sienne et qu’il puisse jouer une partition à la hauteur de sa vocation et de son poids politique sur l’échiquier politique national. Il a ainsi invité ses militants à préférer la mobilisation, la cohésion et la solidarité aux questionnements, doutes et querelles mesquines.

L’objectif de l’Adema, ajoute son premier responsable, est d’être la première force politique de la 6ème législature dont la rentrée est annoncée au 2 mai 2020.

La conférence, comme à l’accoutumée, a été sanctionnée par une série de résolutions. Les participants ont notamment engagé le Comité Exécutif à œuvrer pour le bannissement de toute action pouvant porter préjudice au parti, à l’organisation du congrès des deux mouvements affiliés et à l’application rigoureuse des statuts du parti. Dans le même sillage, les militants exclus désireux de retourner dans la ruche ont été exhortés à s’enregistrer auprès de leurs comités respectifs.

Par ailleurs, Tiémoko Sangaré, après s’être félicité de la participation du Pasj au Dialogue national inclusif, s’est érigé en donneur de leçon et invité l’opposition, à travers son chef de file Soumaila Cissé «à venir occuper sa place dans le dispositif de mise en œuvre des recommandations et résolutions du dialogue national inclusif». Le président Sangaré dit avoir regretté leur absence aux débats sur le devenir du Mali. Ces Maliens, selon lui, ont raté une bonne occasion pour se faire entendre et apporter leurs pierres à la reconstruction de l’édifice commun. Et pour motiver son appel, il dira qu’au-delà de nos personnes, il s’agit de la survie de la patrie qui a plus que jamais besoin de l’union sacrée de tous ses enfants.

Le président des Abeilles n’a pas omis de réitérer le soutien de sa formation politique au président IBK à la réélection duquel il a contribué. L’Accord politique de gouvernance ainsi que les recommandations et résolutions du Dialogue national inclusif ont par ailleurs donné lieu à des motions.

Un autre temps fort de la rencontre aura été les réactions enregistrées dans la foulée. Elles laissent entrevoir en effet une nette volonté de la classe politique malienne de cheminer avec le Pasj lors des législatives à venir. C’est ainsi qu’Abdine Issa Sangaré, représentant du parti Yelema dira que l’Adema, en tant que mère des partis politiques, doit rester ouvert à tous les partis pour d’éventuelles alliances et non aux seuls partis de l’alliance Ensemble Pour le Mali, comme l’avait expliqué Tiémoko Sangaré dans son adresse liminaire à ses militants.

 

Amidou Kéita

Source: Le Témoin