La rentrée politique de l’Alliance Espérance Nouvelle «Djigiya Kura » s’est, le dimanche 7 mars dernier au Palais de la culture. Au menu deux thèmes : « Réformes et Vivre ensemble», ce grand rassemblement était présidé par le président de l’Alliance, Housseini Amion Guindo, en présence de l’imam Mahmoud Dicko, des militants et sympathisants ainsi qu’une foule nombreuse. Occasion pour Poulo d’afficher clairement les ambitions de ce regroupement politique : La conquête de Koulouba en 2022.

L’Alliance Espérance Nouvelle « Djigiya Kura » est un regroupement politique de plusieurs associations, Organisations de la Société Civile et Personnalités indépendantes et des partis politiques, dont l’objectif  est de conquérir le pouvoir présidentiel…

Le président l’Alliance espérance nouvelle « Djigiya Kura », Housseini Amion Guindo, a déclaré que « Jigiya Kura » appelle à un rassemblement national autour du Mali. « En créant Esperance Nouvelle-Jigiya Kura, qui regroupe des Partis politiques, Organisations de la Société Civile et Personnalités indépendantes, nous avons appelé au rassemblement national pour sauver la patrie en danger. Ce faisant, nous nous sommes fixés deux missions essentielles : Veiller à la bonne marche de la transition et s’organiser pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Nous sommes conscients des attentes en matière de santé, d’éducation, d’agriculture et autres, mais pour nous aujourd’hui le plus urgent reste la sécurité. Ce dénominateur commun à tous les maux dont souffre notre pays doit être pour nous à Jigiya Kura, la priorité des priorités », préciset-til.

L’une des raisons essentielles de la création de la plateforme Jigiya Kura, ajoute l’ancien ministre, est la conquête et l’exercice du pouvoir : « Pour ceux qui en doutent encore, nous disons clairement que notre Plateforme Jigiya Kura aura bel et bien son candidat à la prochaine élection présidentielle, plaise à Dieu. Que cela soit clair pour tous…».

Aux autorités de la transition ? Poulo dira que l’inclusivité doit être la règle pour sortir de cette transition de façon apaisée : « Une transition ne peut tout faire. C’est pourquoi il est impératif de recentrer la transition autour de la sécurité et l’organisation des élections à date. En matière de sécurité, il est évident que la situation se dégrade avec les attaques terroristes récentes dans les milieux urbains et au niveau du monde rural de façon chronique. Il n’y a pas de conflits intercommunautaires dans notre pays. Tout le monde est menacé. Toutes les ethnies payent ensemble un lourd tribut à la nébuleuse terroriste. Pour preuve, en s’attaquant à nos camps militaires, l’ennemi ne fait pas la distinction ethnique, or toutes les ethnies sont représentées dans nos camps militaires. Notre ennemi, c’est le terrorisme qui gangrène notre société et qui s’attaque à notre légendaire vivre ensemble. A ce titre, il doit être combattu main dans la main par toutes les communautés, par tous les Maliens ».

Par ailleurs, M. Guindo a souhaité un chronogramme clair et précis permettant d’aller aux élections, dans les délais indiqués et arrêtés de commun accord avec les Maliens et avec les partenaires, des élections libres et transparentes, une inclusivité et une ouverture de la transition pour favoriser le rassemblement national pour sauver la patrie en danger. « Aussi nous demandons aux autorités de la transition de sévir contre tous propos visant à semer la discorde et à entacher le vivre ensemble. Nous ne sommes et nous serons en aucun cas opposés à la réussite de la transition », a conclu Poulo.

Pour sa part, le président du parti Pids, membre de l’Alliance Espérance Nouvelle,  Nouhoun Sidibé a déclaré que ce regroupement propose, entre autres, la mise en place d’un organe unique de gestion des élections au Mali ; la relecture de l’accord de paix afin que tous les Maliens l’acceptent et dont l’application ne fera qu’amener la paix : «Djigiya Kura, souhaite la tenue des réformes pour un Mali. Notre regroupement soutien toutes les initiatives pouvant ramener le vivre ensemble… », avant de demander aux autorités de la transition d’aller plus vite dans la bonne gestion des affaires.

Le retour de l’Imam Dicko ?

Invité d’honneur à ce grand rassemblement, l’Imam Mahmoud Dicko est sortie de sa reverse concernant la gestion des affaires de l’Etat avec les nouveaux princes du jour. Selon lui, l’idée de son Manifeste lui est venu à son retour de l’Arabie Saoudite. « Quand j’ai vu tous ces gens de l’aéroport à chez moi, j’ai compris que je devais faire quelque chose.  On ne peut pas gérer le peuple sans le peuple… On ne veut pas avoir un Président distant, un Premier ministre froid et un vice-président je ne sais quoi… ».

Mohamed Sylla

 

Source: L’Aube