Comme on pouvait s’y attendre, les élections législatives initialement prévues pour le 28 octobre
et le 18 novembre 2018, reportées au 25 novembre pour le 1 tour et le 16 décembre 2018 pour
le second tour, ne peuvent pas se tenir pour plusieurs raisons dont essentiellement : les
demandes formulées par les Maliens de la diaspora et l’Opposition démocratique et républicaine,
en plus des questions du découpage administratif…

En effet,après avoir donné un avis défavorable à la prorogation du mandat des députés, suite à sa
saisine par le gouvernement en septembre passé, la Cour constitutionnelle a encore été saisie, mais
cette fois-ci par le président de l’Assemblée nationale, avec comme mobile, la prorogation du
mandat des députés.
Selon une source proche de l’Assemblée nationale, surement convaincus de la pertinence des
questions arguments avancés, Manassa Danioko et ses collègues ont donné un avis favorable à cette
prorogation du mandat des députés à un semestre. Elle sera faite à travers une loi organique que le
gouvernement va engager et qui va être adoptée par l’Assemblée nationale. Donc, les députés
resteront en fonction pendant six autres mois.
C’est donc un ouf de soulagement du côté du gouvernement assailli depuis un certain temps par des
demandes de renvoi de ces législatives à une date ultérieure pour des raisons diverses. Si pour les
Maliens de la diaspora c’est pour qu’ils soient pris en compte, notamment en formalisant leur
représentation à l’Hémicycle, pour l’opposition démocratique et républicaine, les conditions ne sont
pas réunies pour organiser des élections législatives crédibles, avec ce système électoral décrié.
Reste à voir maintenant si à l’échéance, les autorités seront prêtes à organiser lesdites législatives en
répondant aux exigences des uns et des autres.
Boureima Guindo

Source: Le Pays