Faisant partie d’un système oligarchique qui a mis main basse sur les leviers du pouvoir au détriment de la misère de la majorité des Maliens, certains hommes politiques (opposés farouchement contre la refondation) sont à la manœuvre pour déstabiliser la Transition.

Dans leur ambition périlleuse, il veut casser à tout prix la digue (Dr.Choguel Kokalla Maïga) pour atteindre les réels détenteurs du pouvoir qui constituent les jeunes militaires. Leur dessein machiavélique consiste à abattre à tout prix le Premier ministre de la transition, faire de lui le blocage à la réussite de la transition, lui faire porter le chapeau de la mauvaise foi de certains Maliens à des desseins inavoués, le considérer comme un paria aux yeux du président de la transition et briser le duo qui donne espoir au peuple malien. Voilà le combat honteux de certains Maliens dont le projet est tout sauf la réussite de la transition. Certains d’entre eux sont d’ailleurs au service de l’étranger. Sur le plateau de nos confrères d’Africable télévision, dans l’émission ‘’ Débat de Dimanche’’, le très éminent Avocat Me Cheick Oumar Konaré a fait une parfaite analyse de cette cabale orchestrée contre l’actuel Premier ministre qui détient aujourd’hui une partie du pouvoir.

Selon lui, c’est donc normal qu’on veuille l’éjecter de sa place pour l’occuper. A en croire Me Konaré, Choguel a mené depuis son avènement une politique à laquelle les Maliens dans leur grande majorité ont adhéré.  « Il est donc devenu une digue pour les réels détenteurs du pouvoir qui constituent les militaires. Tout ceux qui veulent s’attaquer aux militaires et en particulier au président Assimi Goïta, préfèrent s’attaquer à Choguel parce que Assimi a un fusil », a-t-il expliquéavant de poursuivre : « Ils préfèrent donc s’attaquer à Choguel pour se défouler mais le jour où Choguel ne sera pas, ils s’attaqueront directement au Président. D’où le rôle de digue indispensable que joue Choguel ».

Pour l’avocat émérite, on ne trouvera personne dans la classe politique qui puisse jouer le rôle de Choguel : « C’est-à-dire croiser le fer avec l’hyper puissance française. Parce que la plupart de nos hommes politiques sont sortis du sérail françaisEn 1992 ces hommes là ont frayé avec la France pour renverser le pouvoir de Moussa Traoré dont Choguel est l’héritier ».

Chasser Choguel pour atteindre Assimi

En effet, en ces moments il y a une coalition d’hommes politiques vomis par les Maliens qui mènent une farouche campagne de dénigrement contre le Premier ministre Choguel Kokalla dont le seul tort est d’avoir toujours défendu l’agenda du Mali depuis sa nomination à la tête du gouvernement. L’autre tort de Choguel Kokalla Maïga, c’est d’avoir dit et continué de dire la vérité à un partenaire étranger, la France, sur sa position ambiguë dans la lutte contre le terrorisme au Mali.  Ce que la France et ses soutiens de l’intérieur n’ont pas digéré, c’est le fait que le Premier ministre ait décidé de donner une autre image, celle d’un pays souverain et respectueux, au Mali.

Un autre tort de l’ingénieur télécoms, c’est d’avoir préféré mettre en avant la sécurisation des Maliens et leurs biens avant l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes. Son autre tort, c’est d’avoir engagé des réformes politiques et institutionnelles courageuses permettant de résoudre le problème du Mali ; cela, malgré l’opposition de certains politiques qui ne veulent que des élections bâclées qui leur redonneront le pouvoir. Son autre tort, pas le moindre, c’est d’avoir engagé, sur instruction du président de la transition, une lutte implacable contre l’impunité.  Bref, pour avoir défendu l’intérêt des Maliens, l’agenda Mali, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est aujourd’hui devenu un homme à abattre. Oui, il est à abattre parce qu’il a refusé de devenir un béni oui oui  de la France. Il est à abattre parce qu’il a préféré être sanctionné pour la liberté du Mali que l’organisation d’élections bâclées comme l’ont souhaité certains Maliens.

L’objectif est-il seulement la tête du Premier ministre ? Non ! Il est ailleurs. Le but de tout ce combat est connu : il s’appelle le colonel Assimi Goïta. Aujourd’hui, le président de la transition est épargné de tous les coups bas, les complots…Celui qui les encaisse, qui les affronte, c’est le Premier ministre. Choguel est comme un pare-balle pour le président de la transition et il est impossible d’atteindre ce dernier tant que le soldat réserviste occupe le poste de Premier ministre. Qu’est-ce qu’il faut maintenant pour atteindre le chef ? Il faut abattre le Premier ministre, créer un sentiment de méfiance entre les deux hommes et obtenir la tête de Choguel afin d’atteindre Assimi plus tard. Voilà le projet machiavélique de ceux-là dont le projet est tout sauf le Mali.  « Autant des gens sont parvenus à faire partir Boubèye pour atteindre IBK, autant ils s’activent à chasser Choguel pour atteindre Assimi. Si on comprend cela, on comprend tout le reste », a laissé entendre Me Cheick Oumar Konaré.

En tout cas, nous crayons que Choguel ne tombe dans la même situation que Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) au temps d’IBK. SBM était devenu le bouclier de Mandé Massa jusqu’au dernier moment où la tempête des religieux l’emporte. Et connait le reste…IBK n’a pas survécu. Au regard de cette épisode récente de l’histoire de notre pays et face au grand complot en ébullition, le président de la transition ne doit en aucun cas lâcher sa ‘’poule mouillée’’ Choguel K. Maïga. Les deux qui ont enclenché le processus de la refondation, doivent davantage se donner la main et être plus que jamais soudés. L’échec de l’un est celui de l’autre.

Bassaro

Source: Le Démocrate- Mali