Quand en mars 2018, les plus hautes autorités décidaient de la mise d’une autorité intérimaire, les populations des 25 villages de la Commune Rurale du Mandé étaient un peu sceptiques quant à une telle option, tant pour la qualité de ceux qui devraient être désignés que pour le concept qui leur était complètement méconnu !Mais aujourd’hui avec le recul, les appréhensions de départ semblent avoir laissé place à l’espoir et l’espérance ! Cela au regard de toute la sympathie dont bénéficie au aujourd’hui M. Nouhoum Kélépily, Président de l’Autorité Intérimaire de la Commune.

Ce technicien en Electricité et Froid dirige la Commune du Mandé depuis mars 2018. Une conversion en politique qui s’est imposée à lui et à laquelle il ne se déroba point, convaincu que ce n’était pas un simple fait du hasard si Dieu a voulu que le choix des autorités tombe sur lui. « Je crois en Dieu, et je suis convaincu que tout homme est envoyé sur cette terre pour une mission spécifique… Le jour où on finira la réalisation de cette mission on quitte la terre. Les choses sont ainsi faites » !

Les actions sociales pour cet homme d’une modestie sans pareille précèdent de loin sa présence sur le terrain politique. En effet, ayant aménagé à Mamaribougou dans les années 2000, NouhoumKélépily, au rythme que sa société se développait, s’est fortement engagé dans des actions sociales dans son quartier, pour ensuite les étendre sur toutes les localités de la Commune du Mandé. En effet, il a initié des coupes de football dans le Mandé et qui se perpétuent encore, cela depuis un peu plus de 14 ans, coupes dont les finales sont des événements phares dans la commune. Parallèlement à cela, l’homme s’est investi ardemment dans des travaux d’utilité publique à Mamaribougou. Un engagement personnel qui le fera révéler au grand public dans la Commune du Mandé.

Conseiller à la Mairie de 2009 à 2016. Et depuis 2009, il intervient auprès des associations féminines auxquelles il aide à trouver des récépissés. Il a doté le Centre de santé de Mamaribougou en matériels, refait le pont de Samanko qui faisait chaque année des victimes avec des garde-fous. Il a aussi refait la toiture de l’école de Farabana qu’il dota en matériels. Tout cela sur fonds propres ! Avec l’appui de Mme Touré Coumba Diawara, il va construire un forage à Banankoro, un hameau du Mandé, doter les centre santé de Samayana, Samaya et Kroussalé en lits, tables d’accouchement, chariots et autres équipements…

« Avec l’annulation des élections, j’ai eu la chance d’être désigné par le gouverneur et le sous-préfet. Donc, c’est à cause de mes actions sociales, et aussi par la grâce de Dieu que je suis là où je suis », déclare-t-il modestement. Et une fois installé, NouhoumKélépily, avec son équipe, s’emploiera d’abord à payer tous les arriérés de la Mairie. Cela fait, il s’attaqua en deuxième lieu à équiper la Mairie, avec l’achat de matériels roulants, motos et véhicule (la toute première fois pour que la Marie de la commune rurale du Mandé soit équipée en véhicule).

Comme bilan des 6 premier mois de NouhoumKélépily à la tête de l’Autorité Intérimaire, on peut citer, entre autres, des forages (18 forages équipés de châteaux d’eau en faveur des populations) ; réfection de deux voies, et beaucoup d’autres actions, avec en sus 146 millions de recettes, 72 millions de dépenses, 71 millions dans la caisse de la Mairie. Sans compter les 100.000 FCFA mensuels pour les frais de carburant de la Brigade de la Gendarmerie et dont l’eau et l’électricité sont prises en charge par la Mairie !

Malgré tout ce bilan, certains politiciens en perte de vitesse ne cessent de vouloir mettre du bâton dans les roues de M. Kélépily ! A l’image de cette accusation fallacieuse de détournement de 2 millions.  De quoi faire rire cet opérateur économique dont la réussite fait des jaloux dans certains milieux politiques. « Qu’ai-je à faire avec des miettes ? Deux millions, c’est quoi à côté de toutes les actions que j’ai déjà posées dans la commune du Mandé avant même d’être conseiller, à fortiori Président de l’autorité intérimaire ? Ce ne sont là que du vent, rien que du vent », rétorque-t-il à ces détracteurs !

Dans la même veine, on sort une histoire de spéculation foncière à Ouezzindougou dans laquelle il serait trempé ! Là aussi, peine perdue, il s’avéra  que c’est l’administration qui a fait ce travail à Ouezzindougou et que l’autorité intérimaire n’y a rien à voir. Et Kélépily d’indiquer : « Le Ministère est courant de tout. On a envoyé une mission d’inspection chez moi par rapport à ce problème et elle est partie sans avoir trouvé quoique ce soit qui me liait à cette situation.

Mieux, ladite mission d’inspection m’a plutôt félicité quand elle eu un aperçu de l’argent que nous avions dans la caisse ! On m’a accusé de vente de terrain à Samayana, là également il n’en était rien ! Il s’agissait juste des gesticulations d’un homme en proie à la mégalomanie en quête de la place du chef du village. Confondu, il nia tout.

Je n’ai pas de temps pour ces choses là, ce qui m’importe, ce sont les actions immédiates que nous avons envisagé, à savoir la clôture de l’école de Kanadjiguila dont le processus est déjà en cours, et qui déjà été électrifiée à hauteur de 400.000FCFA ; recrutement des gardiens pour sécuriser certaines écoles de la Commune ». Quel pragmatisme !

Autorité intérimaire, rôle et mission, selon le juriste Dr Fomba

Il a tenu à faire une différence entre l’autorité intérimaire selon l’accord, qui n’est d’ailleurs pas légale à ses yeux, et la délégation spéciale. Une autorité intérimaire est mise en place selon la décision du gouverneur, selon que l’élection est annulée, selon que les conseillers ont tous démissionné, ou selon que la non fonctionnalité du conseil a été établie. Ses membres sont désignés parmi les résidents de la commune. Ils sont choisis parmi les agents des services déconcentrés, parmi les associations, parmi les anciens conseillers communaux du mandat précédent n’ayant rien à voir avec le conseil dissout. Il y a aussi des cas où des conseillers sortants peuvent être inclus.

Selon le Dr Fomba, la première raison de la mise en place d’une autorité intérimaire est de permettre à l’Etat d’organiser des élections. L’autorité intérimaire est investie pour 6 mois, plus 12 mois au cas il n’y a pas d’élection. Mais l’autorité intérimaire est dissoute si l’élection est organisée avant la fin des 12 mois. Au-delà, il n’y a rien dans le code qui explique cela. En cas de vide juridique, le gouverneur, le gouvernement ne peut s’adosser à rien dans le code, pour dissoudre ou mettre en place une nouvelle autorité intérimaire !

Or, il nous est revenu que l’actuel ministre de l’Administration Territoriale nourrit une ambition secrète de dissoudre l’autorité intérimaire de la Commune du Mandé dans le seul but de la remplacer par une autre. Une tentative de népotisme dont le but serait de mettre en orbite un membre de son parti, l’ADEMA-PASJ ! Une perspective déjà vouée à l’échec, vu le soutien populaire dont bénéficie NouhoumKélépily auprès des populations des 25 villages de la Commune du Mandé. Celles-ci estiment que les autorités doivent au préalable régler le cas des députés dont le mandat est fini depuis septembre 2018 !

Sur la question, un observateur averti souligne : « Je pense que c’est parce que le gouvernement n’a pas de moyens pour organiser des élections que nous sommes dans ces problèmes. Et le mieux serait d’attendre la fin des mandats communaux en cours pour harmoniser tout à travers des élections générales en 2021 ».

Flani SORA

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