Une mission du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et de Business France, composée d’une délégation de 30 entreprises, est en visite au Mali. Lors de la visite, l’organisation patronale française a échangé avec les plus hautes autorités maliennes dont le Premier ministre Dr Boubou Cissé, les responsables du Conseil National du Patronat Malien(CNPM)…

A l’issue des échanges, la délégation du patronat français et le Conseil National du Patronat Malien ont co-animé une conférence de presse, le mercredi 13 février dernier. Les conférenciers, Bruno Mettling, le chef de la délégation de l’organisation patronale française, et  Mamadou Sinsi Coulibaly, le président de l’organisation patronale du Mali, ont partagé des informations sur le sens de la visite et les perspectives qui pourraient en découler.

Cette visite, selon Bruno Mettling, le chef de la délégation de l’organisation patronale française et non moins président de Orange Moyen-Orient et Afrique, s’inscrit dans la continuité du renforcement des relations économiques et commerciales entre le Mali et la France. « Les entreprises françaises sont toujours présents dans les moments favorables et aussi dans les moments difficiles comme celui que le Mali traverse en ce moment, nous n’avons jamais baisser la garde, nous avons toujours été au coté du Mali, ce qui est important aujourd’hui pour nous,  c’est de continuer à investir, de nouer des partenariats avec les entreprises maliennes, de façon  à ce qu’il y ait le maximum d’impacts en termes d’emplois, de formation des jeunes, d’aide aux populations rurales », a indiqué Bruno MetlingPour le chef de la délégation de l’organisation patronale française, l’histoire des entreprises françaises s’inscrit dans la durée au Mali.  « La situation est difficile et exigeante ici, mais il faut souligner la détermination des pouvoirs publics. On a senti une détermination, une  volonté de faire bouger les choses », a expliqué Bruno Metling. Selon lui, les entreprises françaises ont changé leur façon d’aborder l’investissement, le développement économique. Elles souhaitent, indique-t-il, contribuer dans le développement du Mali. «   Elles veulent avoir des partenaires maliens dans tous leurs grands projets, développer l’emploi, la formation et contribuer à résoudre la tache immense qui est celle des autorités de ce pays qui est un défi sécuritaire, mais aussi un défi de développement économique. Les entreprises de France sont au coté du Mali.»

Pour Mamadou Sinsi Coulibaly, le président du CNPM, En 2020, l’investissement des entreprises françaises au Mali s’élève à 500 millions d’euros. «  Ces chiffres peuvent évoluer, ces entreprises françaises viennent à un moment très difficile, ces investisseurs prennent des gros en venant chez nous, ils doivent être aidés», a déclaré le président de l’organisation patronale du Mali. Selon Mamadou Sinsi Coulibaly, il y a des contraintes liées au système économique du Mali. Il ajouter qu’il faut que le Mali soit économiquement attirant pour attirer les investisseurs : «  Il faut une bonne gouvernance, on peut attirer beaucoup plus, il faut que l’insécurité juridique et judiciaire qui planent sur nos entreprises s’arrêtent  pour rassurer les investisseurs, Il faut qu’on soit compétitif, il faut que l’admis ration joue son rôle de canalisateur, les inciter davantage à s’installer et à investir dans notre pays. » Ce qui empêche les entreprises de venir investir dans notre pays, de l’avis du président du CNPM, c’est la mauvaise gouvernance. « Il faudrait qu’on se batte pour asseoir une vraie démocratie économique dans notre pays », a indiqué Mamadou Sinsi Coulibaly.

Madiassa Kaba Diakité

Source: Le Républicain