Le Syndicat autonome des administrateurs civils (SYNAC) et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLIMAT) ont, dans une lettre adressée à leur ministre de la tutelle en date du 25 de ce mois, dénoncé des malversations sures « des fonds prévus pour la révision des listes électorales par des représentants de l’Etat dans la région de Mopti.

 

Selon le communiqué des deux syndicats, les autorités déconcentrées de l’Etat au niveau régional et local de Mopti, se seraient permises de procéder à une « ponction aussi illégale, irresponsable que malveillante » sur les fonds destinés aux travaux de la révision annuelle des listes électorales. 3 millions de francs, selon communiqué du SYNAC et SYLIMAT, ont été injustifiés. « En effet, selon nos sources, le gouverneur de région, le General Abdoulaye Cissé, aurait procédé à des retenues injustifiables sur fonds », lit-on dans le communiqué. Ces montants seraient partagés comme suit : « 500.000 F CFA pour le cercle de Bandiagara ; 400.000 F pour le cercle de Koro ; et 350.000 F pour chacun des cercles de Douentza, Bankass ; Mopti ; Youwarou ; Ténékoun et Djenné ».

Les syndicats précisent que les préfets auraient d’abord souligné avoir reçu la totalité des montants destinés respectivement à eux-mêmes, aux sous-préfets et aux commissions administratives chargées de la révision des listes électorales. « Mais pour combler le manquant causé par cette ponction aussi illégale, irresponsable que malveillante, digne d’une époque grégaire, les préfets auraient décidé de renoncer tous à leur part en la complétant par celle des sous-préfets consentants dans certaines circonscriptions, ou sur les fonds à allouer aux commissions administratives dans d’autres », lit-on dans la lettre. Pour éviter que les opérations de la révision annuelle des listes électorales soient troublées par des incidents crées par une telle forfaiture, indique-t-on dans le document, le synac et le sylimat demandent au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation de « procéder à des investigations ». Cela, estiment les syndicalistes, afin d’en « tirer toutes les conséquences » de cette pratique.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS